le jour se leve encore

Depuis que nous avons pris la bonne décision,

Il n'y a plus un seul moment dans la journée

Pour tout ce que l'on a vécu par le passé,

Je suis seul dans ce qui aurait été notre maison

Mais dès que je rentre du travail, j'ai des visions

Mais ce que je veux tout de suite, c'est t'oublier

Car vu la manière avec laquelle tu m'as quitté,

Me souvenir de toi n'est pas la solution.

De toute façon, tu continues de faire ta vie,

Sans bruit, maintenant qui plus est, rien qu'avec lui,

Tu m'enfermes derrière les barreaux de ta mémoire

Et même si mes dernières nouvelles t'intéressent

Bien qu'elles ne soient plus maintenant que désastreuses,

C'est clair, net, que je ne suis plus dans ton histoire.

Et même s'il fait gris,

Même s'il y a la pluie,

C'est une journée

Que l'on va passer:

Elle marque nos retrouvailles

Et elles sont de taille

Parce que c'est une journée

Que l'on attend depuis des années.

Je vais tout oublier...

Le temps d'une journée...

Elle ne sait pas

Que je vais être déjà là,

C'est sa journée

Et j'espère l'illuminer

Avec ses amis,

Je suis de la partie

Pour que sa journée

Soit celle dont elle va le plus se rappeler.

Nous allons nous retrouver...

Le temps d'une journée...

Et même si ce n'est que pour vingt-quatre heures,

Ça nous remplit de bonheur,

Je n'ai pas envie de voir défiler cette journée

Qui ne fait que commencer.

Je suis là pour ma meilleure amie

Qui se marie pour aujourd'hui

En cette journée pluvieuse

Mais je veux qu'elle soit heureuse.

Elle m'a demandé...

D'être son témoin pour cette belle journée...

Le temps passe

Mais il ne faut pas que j'y pense:

C'est à moi qu'elle a demandé

D'être son témoin.

Nous n'osons pas y croire

Que nous arrivons enfin à nous revoir

Et si elle veut me parler...

Volontiers!

Je vois ses yeux briller...

Parce que je suis là pour sa journée...

Alors que je la vois entrer dans l'église,

Je la vois verser, à ma surprise,

Des larmes, mais seulement de bonheur

Parce qu'il est maintenant l'heure

Pour elle d'avancer vers l'autel

Et de tourner les yeux vers l'homme qui la trouve si belle:

C'est à cet homme aujourd'hui

Qu'elle va dire OUI.

Ma diabolo violette m'a dit qu'elle partait bien

Et que ce n'est pas la peine que je la retienne,

La décision que j'ai prise était la mienne;

Elle m'a dit que c'est alors sans lendemain

Et peu importe que je demande à mon copain

Qu'il aille lui parle de telle sorte qu'elle comprenne,

Il dit qu'aujourd'hui, ça n'en vaut pas la peine;

Parfois j'y crois encore, parfois j'y crois bien moins

Et quand il dit que je dois tourner la page,

Je dis n'importe quoi, je ne suis pas sage:

Je dis oui, mais j'irais bien en sens inverse

Et alors, je m'en fous: je suis sarcastique,

Je plaque tout malgré toutes ces problématiques:

J'ai vingt-trois ans, j'en croiserai bien d'autres par chance...

Je savais bien que ce n'était pas une bonne idée,

Que c'était bien la dernière des choses à faire,

On me l'avait dit, mais j'ai fait le contraire

Et, aujourd'hui, j'ai perdu celle que j'aimais.

C'est beau de dire que c'est pour toujours, à jamais...

On s'est disputé, nous étions en colère,

Je n'aurais pas dû revenir en arrière,

Rouvrir la page: elle ne peut pas me pardonner.

J'étais celui qui comptait le plus dans sa vie,

Je ne compte plus du tout depuis que je l'ai trahie;

Il n'y a plus rien à faire, tout juste m'en vouloir.

J'ai beau y croire et me dire qu'elle va revenir,

Ils me disent qu'en finissant par la trahir,

Je dois me dire qu'il n'y a plus d'espoir.

C'est une belle journée qui s'annonce:

Le soleil est déjà au rendez-vous,

Je me réveille, je me lève, je suis debout,

J'écoute de la musique, je prends connaissance

Des dernières nouvelles du monde,

Je me suis fait chauffer un café

Et, en attendant qu'il soit prêt

D'ici quelques secondes,

Je pense à tout et à rien,

Mes écouteurs dans les oreilles,

Je me réveille,

Tranquillement ce matin.

De jolis mots me viennent,

Je les laisse me venir

Avant de les écrire:

Il faut que je les retienne

Avant qu'ils ne s'en aillent

Et que je ne m'en rappelle plus:

C'est un poème qui m'est venu

De nulle part, et je me mets au travail.

Une fois ce poème fini

Et que je n'ai plus du tout d'inspiration,

Je me fais une raison

Et je reprends le cours de ma vie:

Prendre une douche... M'habiller... À moi, cette belle journée.

J'ouvre les yeux le premier

Et la première chose que je fais,

C'est d'orienter mes yeux vers elle;

Qu'elle est belle!

Elle est encore dans son sommeil

Et, jusqu'à temps qu'elle se réveille,

C'est elle que je regarde

Et je me hasarde

À imaginer ce qu'elle peut bien faire comme rêves:

Moi, en preux chevalier, et je l'enlève?

Elle, m'attendant, à la maison?

Je perds la raison

Au fur et à mesure que les scenarii s'enchaînent:

C'est comme le chant des sirènes

Mais c'est parce qu'il n'y a qu'elle dans ma vie,

C'est alors que j'entends un petit bruit...

Elle se réveille,

Qu'elle est belle!

Elle a ses petits yeux du matin

Et là, je veux les faire miens.

C'est le soir

Et tu viens de rentrer à la maison,

C'est l'heure de ton histoire,

Tu es déjà excitée à l'idée de son évolution...

Tu allumes ton ordinateur,

Tu lances le précieux fichier,

Il est l'heure

Pour toi de continuer...

Une tassé de café toute chaude

Et ton esprit en ébullition,

Une idée de péripétie te taraude:

Tu aimerais bien la mettre en application...

Tu as fixé ton intrigue depuis belle lurette

Et tu aimes la façon dont l'histoire évolue;

Tes personnages t'attendent: ils guettent

Le moment où tu retrouveras le contact du clavier, sans retenue.

Une idée te vient en tête?

Tu la notes dans ton petit carnet,

Ton inspiration est en fête,

Tu n'as plus qu'à appuyer sur les touches de ton clavier...

Tu penses à elle,

Tu penses à eux,

Tu es en recherche perpétuelle

De plaire à celles et ceux

Qui aiment ton écriture

Et qui attendent déjà le prochain chapitre;

Tu écris, tu corriges, tu réécris, tu tritures,

Puis le chapitre terminé, tu es en quête d'un titre...

Cette fois... C'est fait...

Tu ne peux pas plus faire marche arrière:

Le nouveau chapitre est publié,

À toi, maintenant, les commentaires.

Et si c'était elle,

Cette femme qui était accoudée

Sur la gauche

De ce bar

Quand je suis arrivé

Très tard?

À peine a t-elle remué les lèvres

Et que sa bouche

S'est adressée à moi

Qu'est né un beau rêve;

Cette femme

Aux formes généreuses...

Pulpeuses:

Pourquoi pas elle?

Et si c'était elle,

Cette femme que j'ai croisé

Hier matin

Lors de ma balade,

Quand je me promenais,

Maussade?

À peine ai-je vu ses yeux

Et qu'ils ont rencontré les miens

Et qu'elle m'a souri,

Je me suis mis à rêver de nous deux;

Cette femme

Aux beaux yeux maquillés,

D'une beauté:

Pourquoi pas elle?

Et si c'était elle,

Cette femme qui lit un livre tranquillement

Tout au fond

De la bibliothèque,

À l'abri des regards insistants?

À peine détourne t-elle les yeux de son livre

Et qu'elle regarde autour d'elle,

Elle prend conscience du monde qui l'entoure;

Cette femme

Qui ne gardait les yeux que sur les pages,

Sage comme une image:

Pourquoi pas elle?

Et si c'était elle,

Cette femme discrète

Qui ne semble pas rechercher le regard des hommes

Mais qui rêve d'être amoureuse,

D'une histoire d'amour parfaite?

À peine elle me regarde,

Elle m'adresse un beau sourire,

L'un de ces sourires dont elle a le secret

Mais qu'elle garde

Pour un homme dont elle tombera raide dingue;

Cette femme

Dont je viens de faire la rencontre

Et qui me montre

Que je ne la laisse pas indifférente:

Et pourquoi pas elle?

Bérénice me manque

Depuis qu'elle est partie

Et ce soir, je craque

Parce qu'elle est loin d'ici.

J'ignore ce qu'elle peut bien faire

Aujourd'hui, Bérénice,

Elle qui continue à me plaire

Mais dont l'absence et le silence sont des supplices.

Bérénice...

Il n'y avait que toi,

Bérénice...

Depuis que tu n'es plus là,

Bérénice;

Bérénice...

Ce n'est plus du tout pareil,

Bérénice...

De mon réveil

À mon coucher,

Tu me manques, Bérénice.

C'était Noël,

C'est la fin de l'année,

Je pense encore, toujours à elle,

Je ne peux pas m'en empêcher.

On était ensemble,

Il y a six mois encore

Mais aujourd'hui, il me semble

Que je n'existe plus dans son cœur et dans son corps.

Bérénice...

Qu'es-tu devenue?

Bérénice...

Tu aurais dû me dire que tu ne m'aimais plus,

Bérénice;

Bérénice...

Je ne te reconnais pas,

Bérénice...

Où est la jeune femme que je serrais dans mes bras

Et qui partageait ma vie?

Pourquoi, Bérénice?

Je ne la reconnais pas,

Elle me regarde, mais elle ne me parle plus;

Non... Ce n'est pas TOI

Qui m'a plu.

Pourquoi tu ne veux pas me dire

Que je ne suis plus rien 

Dans ta vie, et qu'il faut en finir

Pour ton bien, comme pour le mien?

Bérénice...

Qui as-tu rencontré?

Bérénice...

Qu'est-ce qui t'a fait changer,

Bérénice?

Bérénice...

Remue les lèvres,

Bérénice...

Le lien se déchire et s'achève

Mais tu n'as rien fait

Alors que tu disais que tu le ferais, Bérénice.

Je préférerais que tu me dises

Que tu ne veux plus entendre parler de moi

Sans détour, sans artifice,

Ça me fera mal, mais voilà...

C'est ce que je préférerai

Mais il ne faut pas que je me fasse d'illusion

Car ça n'arrivera jamais:

Partir et t'oublier est la solution.

Bérénice...

Pourquoi es-tu apparue dans ma vie?

Bérénice...

Je veux t'oublier à partir d'aujourd'hui,

Bérénice;

Bérénice...

Quand je te revois,

Bérénice...

Sur les photos,

Toi et moi

Ou quand je ré-entends ta voix,

J'ai mal, Bérénice.

Nous nous sommes quittés

Sur un tout dernier baiser

Mais c'était à la va-vite

Et, dès lors, je savais quelle serait la suite

Mais aussi, et malheureusement,

La fin, sûrement,

De notre histoire

Et quand j'étais rentré le soir,

Je n'en revenais pas,

Non... Ça ne pouvait pas être toi,

Cette femme à qui j'avais donné rendez-vous

Dans cette ville, loin de chez toi, loin de chez moi, loin de chez nous...

Quelques semaines plus tard,

C'était le temps de se dire au revoir.

J'avais l'espoir...

Illusoire...

Que même si tu n'étais plus la même,

Tu me dises encore et toujours que tu m'aimes...

Mais, tu parlais de moins en moins

Et quand je te demandais si tu allais bien,

Tes réponses étaient différentes

Des précédentes:

Tu étais moins attentionnée, moins tendre

Et, à te lire et à t'entendre,

Tu voulais déjà passer à autre chose

Parce que pour notre histoire à l'eau de rose,

Il était trop tard;

Il était temps de nous dire au revoir.

Au revoir.