Homme à la mer

*Rome,

Quelques années plus tard,

Avec les années,

Je suis devenu un autre homme

Mais, mon âme s'en est allée

Autre part.

*J'ai quitté mon bureau,

La journée a été longue,

J'ai besoin d'air,

J'ai besoin de me sentir beau,

J'ai de l'amour sur le bout de la la langue

Mais, je n'ai jamais véritablement réussi à plaire.

*Mes pieds sont endoloris,

J'ai besoin de me poser quelque part

Pour boire une boisson fraîche, ou bien un café,

Je m'installe à une terrasse où les gens rient, sourient et profitent de la vie,

Où les conversations sont animées,

Où s'échangent des regards.

*J'appelle le garçon,

J'opte pour une boisson fraîche,

Ici, il fait chaud,

Mon soda arrive avec quelques glaçons,

Le froid rafraîchit ma bouche

Pendant que je profite du temps, qui est beau.

*La chaleur italienne

Me fait du bien,

Je veux que ma peau en garde des traces indélébiles,

La chaleur romaine

Me donnera un nouveau teint,

Dieu que j'aimerais vivre le reste de mes jours dans cette ville,

*La faire mienne,

En connaître les moindres ruelles,

M'y perdre,

Je suis parti ici parce que mon coeur saigne,

M'aimer, et me comprendre

N'a jamais fait partie du vocabulaire de ma dernière belle.

*Je sirote mon verre,

Je prends mon temps,

Une belle femme est assise à la table d'à côté,

C'est une femme comme je les préfère,

Elle est-de plus-de toute beauté,

Les femmes sont des milliers quand vient le printemps.

*Elle a commandé un soda,

Elle a les cheveux longs, bruns,

Elle arbore un joli bronzage,

Je ne remarque pas que ça;

C'est certain,

J'aimerais lui parler, mais je ne trouve pas le courage.

*On s'échange de tout petits regards,

Puis, on rompt le charme,

Gênés,

Je me sens tout bizarre,

J'ai encore plus envie de la regarder,

Sa beauté me foudroie, m'aveugle, me désarme.

*Elle a un guide touristique à la main,

Elle n'est donc pas d'ici...

Les minutes s'égrènent, mon coeur bat la chamade,

Si ça se trouve, elle partira demain...

Je ne la reverrais plus pour le restant de ma vie,

Rien que d'y penser, j'en suis malade.

*Elle paie son addition,

S'approche de moi, m'embrasse sur la joue,

Je sens son parfum, j'ai déjà une idée de la texture de ses baisers,

Je suis en totale perdition,

J'oublie tout

Et, je décide de la suivre: c'est elle la femme que j'ai choisi.