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"Tu te souviens?" 12

Publié le par Plaisir d'écrire

Ché… ri… J'étais si bien. Tu prenais beaucoup de précautions. Tu prenais soin de toi. C'était aussi simple que ça. Tes regards… Tes gestes… Tes mots… Tes attentions… C'était tout pour moi. Rien que pour moi. Ce lit était très confortable. Tu avais plongé notre chambre dans la pénombre et tu avais joué avec l'interrupteur. Comme ça, les lumières étaient tamisées et ça donnait un côté intimiste à cette chambre pleine de charme. Nous y étions si bien. Et là, ces lumières… cette intimité… moi qui étais confortablement installée, allongée… toi qui t'occupais de moi inexorablement, consciencieusement… J'avais toujours les jambes bien écartées, et toi… tu restais dans ta position de lécheur. Tu me léchais bien. Oh… oui. Ce n'était que pur délice de sentir tes lèvres, ta langue sur ma vulve. J'arrivais plus à me calmer. J'étais tellement excitée. Je me sentais… J'ÉTAIS beaucoup mouillée. Je n'étais plus que mon clitoris. Je pouvais plus rien faire à part me laisser aller. J'avais plus qu'à te laisser me lécher, me manger, me bouffer, me dévorer avec envie et gourmandise. Oui, Théo… C'était plus qu'une question de temps. Tu avais raison. Tu avais tout fait jusqu'à présent pour me mettre à l'aise. Tu étais allé jusqu'à placer un oreiller derrière ma tête pour que ce soit encore plus agréable pour moi. C'était la première fois dont j'avais tellement rêvé, mon chat.

Mon amour… Bérénice… Tu le sais bien à présent. Ton bien-être et ton plaisir sont les deux mamelles des priorités que je me fixe quand nous faisons l'amour. À mes yeux, il peut pas en être autrement. Et ce jour-là… pour notre première fois, c'était à ton confort et à ta jouissance que je pensais. Limite… ça m'obsédait. J'avais plus que ça dans ma tête, dans ma bouche. À ton tour de te mettre à ma place, Béré'. Tu étais là. Tu étais allongée et tu semblais particulièrement à l'aise. Tu portais plus que ton tanga en dentelle blanche. Je l'aimais bien, tu sais ? Mais à force… il me gênait et c'était de moins en moins pratique pour moi. Du coup… je t'ai regardée, ma chérie. Toi… tu as deviné ce qui se tramait dans mon esprit. Aah… toi et ton fameux cinquième as, il faut dire… «Mon amour… tu l'aimes, ma lingerie. Je l'ai choisie et je la porte rien que pour toi. Mais là… tu me regardes… Elle te gène, n'est-ce pas ? Mon chat… Retire-le moi… Enlève-le moi, mon tanga. Vas-y...» Bérénice… Bérénice, Bérénice, Bérénice… Tu faisais si jeune, avec un côté ingénu mais en fait… tu cachais bien ton jeu, tu savais ce que tu voulais. Alors sans perdre plus de temps, je te l'ai enlevé, ton tanga. Tu étais toute nue.

Toute cette lingerie que j'avais porté jusque-là… C'était comme du papier-cadeau qui recouvrait mon corps intégralement. C'était ce que je voulais pour notre première fois. Être belle à mes yeux, à tes yeux. Être sexy. Que tu aies envie de moi. Qu'il y ait plus que ça qui compte pour toi. Je t'avais dit au téléphone que j'aimais bien aller dans les magasins de lingerie et y faire quelques «petites» emplettes. Eh bien… Quinze jours avant que tu ne viennes, j'étais tombée sur cette boutique, sur la grande avenue de ma ville, là où il y a cette rivière qui coule. Et je suis tombée sur cette parure en dentelle blanche. J'ai complètement craqué dessus. Ni une ni deux, j'ai dégainé ma carte bleue à la caisse. J'étais certaine que j'avais fait le bon choix. Il y avait pas le moindre doute dans mon esprit. Je savais déjà que je serais sexy à tes yeux et que tu me mangerais des yeux. Tu me mangerais dans la main. Le même jour, je suis allée à l’hôpital et je me suis faire dépister pour le VIH. Toi, tu l'avais fait quelques jours avant. On avait décidé ça tous les deux. Tu savais pourquoi. Je voulais te sentir en moi, tout entier. TOI. Rien que toi. Sans capote. Sans rien du tout entre nous. Comme lorsque tu m'as pénétrée d'un doigt. Ce doigt… Et ta… langue ! Hmmmmmmm… C'était si… bon. Tu allais me faire jouir, il pouvait pas en être autrement.

J'ai pris soin de te l'enlever, ton tanga, Bérénice. Ça oui. J'ai pris mon temps. Le voir coulisser le long de tes jambes… Voir ton sexe duveteux, juteux… Bérénice… Ton corps était frêle et tu semblais vulnérable, alors… Mais justement, c'était là où j'avais tout faux. Oh… oui. Tu avais chaud, tu avais le diable au corps. Coquine Bérénice… Perverse Bérénice ! Tu le portais déjà plus, ton sous-vêtement. Je te quittais pas des yeux, Béré'. Tu avais un sourire énigmatique aux lèvres. C'est une idée ou bien tu faisais semblant de me faire la moue ? Je te quittais pas des yeux, Béré'. Chaque fois que tu bougeais ne serait-ce qu'un tout petit peu, tes seins tressautaient, ils ballottaient. Je les aimais beaucoup. Bérénice… Ah Bérénice… Bérénice, Bérénice, Bérénice… C'était un moment hors du temps qu'on vivait. Et même si on était dans cet hôtel, en plein centre-ville, nous, on se sentait coupés du monde. Tu étais si belle, mon cœur. Et tu me donnais tellement envie. Tout en continuant de te lécher ton minou, j'ai introduit délicatement une puis deux phalanges de l'un de mes doigts. Tu as de nouveau poussé un long et non moins éloquent gémissement. Tu étais ma petite chose perdue. Tu avais fermé les yeux, tu avais les mains posées sur tes seins. Tu t'en remettais à moi, les yeux fermés, au sens propre du terme. Je le léchais, je te doigtais.


 


 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

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