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La fierté de son mari... et Maître

Publié le par Plaisir d'écrire

Tends-moi ta main, chérie. Celle où tu tiens ta p'tite culotte.

Je m’exécute. J'ouvre mon poing. Je me rends compte que depuis tout à l'heure, je serrais de toutes mes forces le sous-vêtement, un peu comme si j'avais été délibérément déchaînée et que j'étais rageuse. J'espère que la lingerie reste imbibée, détrempée par ma cyprine. Si Romain m'a donnée cet ordre, c'est qu'il sous-entendait sans équivoque qu'il voulait obtenir ma culotte HUMIDE, avec ma mouille dessus. Ça allait de soi. Je capitule, je me déclare ville ouverte. Je n'ai ni la force, ni le mental pour lutter. Il m'a vaincue, à l'usure. Ce que je veux, désormais, c'est m'abandonner, m'offrir entièrement à lui. Et même si je suis muette, digne soumise à lui, mon cœur, mes yeux et mon sexe revendiquent, bec et ongle, mon envie insatiable, inexorable de lui.

Je m'exécute, c'est tout.

La transmission se fait en silence, au nez et à la barbe du serveur beau gosse. Sans être brusque, Romain me prend le sous-vêtement des mains. Un coup d’œil furtif à ma petite culotte, et puis, l'instant d'après, voilà qu'il braque ses yeux dans les miens. Il ne me lâche plus.

– Sarah. Regarde-moi.

Je m'exécute. C'est l'ordre qu'il me donne. J'adopte de nouveau une attitude fière, un port altier. C'est ça qu'il sous-entend, à travers son ordre. Il ordonne, j'obéis. Il demande, je fais.

Je tourne légèrement le regard, histoire de le frotter à celui de mon mari. Et là, la réalité me rattrape, me frappe en pleine figure. Le regard est brûlant, on-ne-peut-plus intense. Ça veut tout dire. Je ne sais que trop bien ce que ça signifie. Oui. Je lui plais. Je suis belle à ses yeux. Il me désire. Il a envie de moi. Il est toujours aussi amoureux de moi.

– Tu es tellement belle, Sarah. Je… Je… Je suis si fier d'être ton mari. Je veux t'honorer. Ma… femme. Aaah…

J'ai les yeux qui me piquent. Romain me touche. Je suis fière, moi aussi. Je me sens aimée. Je me sens désirée. Je me sens… SEX-Y! Ma soumission… Nous… JOUONS. Quand je pensais tout à l’heure que Romain et moi aimons explorer de nouveaux territoires, à l’intérieur de notre couple… Là, on ne peut pas être plus proche de ce dessein. Et quand il me dit ces choses-là, des mots d’amour… Moi aussi, dès lors, j’ai envie de l’honorer, Romain. Oui.

– Chéri… Tu sais que j’aime tout ça autant que toi. Je suis fière d’être ta femme, Romain. Oui. Fais de moi tout ce que tu veux ce soir…

– Ah… ouais? Tout ce que je… veux? C’est bien ce que tu viens de dire, Sarah?

– Hmm… Hmm…

– Al… ors… Puisque tu le dis… J’en prends note… Tu sais que je suis à l’affût quand tu dis des trucs comme ça. Tu as bien entendu, Sarah?

– Ou… Oui…

– Comment? J’ai pas bien entendu, là.

– Oui, Ro… main.

– Bien.

Le serveur beau gosse de tout à l’heure arrive à notre hauteur. Il me regarde. L’instant d’après, il regarde Romain. Et il me regarde de nouveau. J’ai les seins nus. Mais… Nous sommes dans un établissement libertin. Donc, il n’est pas étonné de croiser des femmes ou… des hommes nus. Ça arrive. Ses yeux s’arrêtent sur mes seins. Je n’en porte pas ombrage. Je suis… flattée. Je me doute bien que Romain est aux aguets, évidemment. Je prends un nouveau coup de chaud. J’ai beau aimer que l’on me regarde, qui plus est, dans ce contexte… Ça ne m’empêche pas de rougir. Et là, je suis persuadée que ça ne doit pas rater: Romain ne doit pas en perdre une miette… Un regard furtif dans sa direction… Je le vois sourire. Ça lui plaît. Voilà. J’en étais sûre. Mais… je suis fière de voir que sa «petite» femme… sa «petite pute» ne plaît pas seulement qu’à lui. Ça me donne encore plus envie de jouer, en toute complaisance, en sa compagnie. Oui. Je le veux.

– Madame, Monsieur. Vos apéritifs. Je repasserai tout à l’heure, avec notre carte, pour votre repas. Je vous souhaite une… agréable soirée. Amusez-vous bien au ‘Secret‘.

Il nous sourit, prend congé de nous et se remet à son service. Je le suis un instant des yeux. Ses yeux sur mes seins… J’ai encore en tête ce passage… Encore un à qui ma petite poitrine en poire a fait tourner la tête… Pauvres diables, les hommes, décidément… Tous les mêmes… Dès qu’il est question d’yeux de biche, de nichons, de chatte, de cul… là, ils répondent présents. Évidemment, hein! Note pour moi-même. Note à toutes les femmes. De le voir comme ça, mon homme… Satisfait… Épanoui… Fier… Ça me réchauffe le cœur. Ça ravive de plus belle le feu qui brûle à l’intérieur de mon corps et qui me ravage jusqu’à la moelle. C’est LA soirée. NOTRE soirée.

– Sarah. Assieds-toi.

La voix de Romain est grave. Dure. Presque dénuée d’émotion quelconque. Ah… Voilà qu’il se remet dans la peau du dominant. Très bien. Je le regarde. Il me regarde. Sa voix a beau être froide… Un sourire narquois apparaît sur le visage de l’homme que j’aime. Un sourire… satisfait.

– Ah Sarah… Sarah, Sarah, Sarah… Tu peux pas t’en empêcher, de faire tourner la tête des hommes, hein! Ton homme ne te suffit pas, c’est ça? Ils tombent comme des mouches dès qu’ils te voient. Dans la rue… Ici… Sa… lope! MA sa… lope. Ne l’oublies jamais.

– Ja… mais. À TOI. TA salope, chéri.

– Tu es une belle «petite» sa… lope, ce soir…

– Ou… Oui, Romain… Je suis une… TA belle «petite» salope.

– Bien.. À présent, assise.

Je remarque que ma chaise est tirée. Romain a beau se montrer dominateur ce soir… Il n’en est, il n’en reste pas moins galant. Il est mon mari, d’abord et avant tout. Il n’y a pas à se poser de question. J’obéis. C’est aussi simple que ça. Alors… Je m’assieds. Courtois, galant comme il l’est… Romain attend que je sois à mon aise afin de rapprocher ma chaise de la table. Le contraste qu’il montre est saisissant. Je m’explique: il endosse le costume d’homme dominateur ce soir, et pourtant… il sait rester à mes petits soins. Vous comprenez pourquoi j’ai CET homme dans la peau? Vous comprenez à quel point je suis folle amoureuse de CET homme, plus que jamais? C’est on-ne-peut-plus clair pour moi, au jour d’aujourd’hui.

Là. Je suis bien installée.

Un frisson me parcourt le corps. Ma peau se couvre de chair de poule. Je n’ai pas dix mille questions à me poser. Je sais bien évidemment à quoi c’est dû. Je suis nue! J’ai un tout petit peu froid. Mais j’aime ça. Être nue… Offerte aux regards, de mon mari, des autres libertins et libertines présents au club ce soir. Je le veux.

– Chérie… Mon amour… Mon unique amour… Aah… En-fin… Tu es là… Et tu es encore plus… excitante, comme ça… J’ai envie de toi. Oui, Sarah. J’ai… envie… de… toi.

Je viens juste de me dire que je suis frileuse parce que je suis dans le plus simple appareil… Quand il me dit ces mots-là, Romain… C’est simple: tout mon corps se réchauffe. Je me sens belle. Je me sens aimée, désirée. Je ne sais que trop bien que c’est le cas. Je ne réponds plus de rien. Et là, je mets mon conscient en mode «off». Je fais abstraction de presque tout et je profite pleinement de la soirée. C’est tout ce qu’il m’importe.

Une fois que je suis on-ne-peut-mieux, Romain va à son tour à sa place. Mais avant, il veille à ce que je sente bien son passage, son déplacement. Et vu que je suis nue, ma peau est dans sa ligne de mire. Et quand il passe dans mon dos pour me contourner et ainsi rejoindre sa place, je ne peux que le sentir. En fait, je sens son doux baiser, du bout des lèvres sur ma nuque. Une nouvelle fois, je frissonne. Mon corps s'embrase. Ma peau se couvre de chair de poule, plus que jamais. Je gémis. Je ne réponds plus de rien. J'aime ce baiser, si intime et pourtant… Nous sommes en public… J'aime le contact de Romain sur ma peau. C'est MOI, SA reine de la soirée. NON! SA reine de tous les jours! Il n'y a que lui qui me touche. Qui me touchera ce soir. À la seule évocation en moi de cette pensée, c'en est déjà fait. Mes esprits sont corrompus, pervertis pour le reste de la soirée. De toute façon, quand j'y pense… Les jeux étaient déjà faits…

Je ne sens plus les lèvres de mon cher et tendre. D'un côté, je suis frustrée parce que j'aime qu'il embrasse, je raffole des caresses qu'il me donne, je jouis des égards dont il m'honore. Et… d'un autre côté… j'ai l'intime conviction que le prochain contact… les prochains attouchements seront… L'espace d'un instant, ça me traverse l'esprit et je prends un coup de chaud. Sans que je ne puisse y faire quoique ce soir, je me mords la joue pour réprimer le désir qui bouillonne en moi et ses effets qui me ravagent. C'est peine perdue. Je glousse. Je gémis, encore. Je suis définitivement une «petite chose perdue». La «petite chose perdue» de mon mari, Maître d'un soir.


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 

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