Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

romain et sarah

Je SAIS ce que je VEUX

Publié le par Plaisir d'écrire

Je VEUX être sensuelle pour MON homme. Pour mon Maître d’un soir.
    Sexy.
    Et… Si je me mets à le provoquer comme je le fais, petite touche par petite touche, depuis que je suis partie aux toilettes et plus particulièrement depuis que je suis revenue, c’est parce que je SAIS ce que je VEUX. Je suis lancée. Je suis en confiance. Je SAIS que tout se passera bien, peu importe ce qu’il se passera. Peu importe ce que Romain décidera, peu importe ce qu’il entreprendra parce qu’il le désirera… Je VEUX être main dans la main avec lui. Voilà. C’est ce que je VEUX. Et… Ouais… J’ai beau avoir envie de le provoquer un peu, le piquer au vif, un peu comme une guêpe alléchée par un barbecue lors d’un jour particulièrement radieux d’été… À trop justement lui infliger des piqûres, je vais me brûler les ailes. Et si ça arrive… Je SAIS que Romain saisira la balle au bond. Je VEUX que ça se passe comme ça. Je VEUX!
    J’ai chaud.
    C’est électrique entre nous.
    J’aime…
    Parce que… Quand Romain me touchera pour de bon… Je SAIS que je ne répondrai de rien… et que je serai sur la même longueur d’onde que lui. Quelque chose me dit… qu’il y a de fortes chances pour que les événements soient ainsi. C’est ce que je VEUX. Mmmh, oui. Ni plus, ni moins.
    Ce n’est pas tous les jours que je suis nue comme ça dans un restaurant. Dans d’autres contextes, ça ne respecterait pas les mœurs. «Attentat à la pudeur», c’est le terme pénal exact. Mais, là… Tant que les codes du libertinage sont respectés et appliqués, tout est permis. Et là, assise à cette table, en face de mon mari, je porte mes lèvres à la flûte que je tiens dans ma main droite.
    Je savoure le délicieux champagne qui pétille dans ma bouche et qui est capiteux. L’alcool descend dans mon corps et je prends un énième coup de chaud.
    – Sarah… Tu devrais te regarder dans une glace… Même si… je pense que… tu l’as déjà fait quand tu es allée aux toilettes, tout à l’heure… Tes joues, elles sont rouges… Le rouge te va bien, ma belle… On est à table, là, soit… Parce que… Sinon… On serait tout de suite allés au coin câlin et j’aurais fait main basse sur toi direct’. Mais fais gaffe, Sarah… Fais bien attention à ton «p’tit» cul… C’est que partie remise…
    Rhoo… Sa voix… Bon… dieu! Pu… tain… Décidément! Elle est grave, limite caverneuse. Elle est suave, sex-y. Qu’est-ce qu’il m’excite quand il parle… C’est simple: je ne réponds plus de rien. Et là… Les mots qu’il vient de prononcer… Ce n’est pas… possible! Il me tente ou quoi? Je dis ça… Je ne dis rien… Mais s’il dit ça… Qu’il les assume, ses propos, alors… Parce que moi aussi, j’ai faim… Et pas que de nourriture… Mais étant donné que ce soir, je suis sa soumise… La soirée promet d’être intense. D’ailleurs… Romain m’en donne un aperçu des plus prometteurs… et des plus émoustillants depuis le retour dans notre chambre d’hôtel en fin d’après-midi, après notre jolie journée en amoureux dans Paris. Oui… La soirée est la continuité de la journée et c’est pourquoi je sais au plus profond de moi qu’elle est riche en promesses. À mon avis… Il ne peut pas en être autrement non plus dans l’esprit de mon mari en ce moment même. Qui plus est… L’atmosphère est chargée en électricité entre nous. L’intensité est palpable. C’est ce que j’aime.
    – Tu es tout en beauté ce soir, ma chérie. Tu fais définitivement de moi l’homme le plus heureux sur Terre, Sarah. Je te mange des yeux depuis tout à l’heure et notre préparation pour cette soirée, dans la chambre. Je te mange surtout dans la main, mon amour, tu sais…
    Pu… tain! Est-ce qu’il a… seulement… conscience des mots qu’il dit… et de l’effet qu’ils me font?? À… mon avis… Je pense que oui, il le sait, Romain. Ne faut-il pas que je me souvienne qu’il mène la danse depuis tout à l’heure? Le plug… Le bandeau qui m’a privé temporairement de la vue… L’ordre d’aller aux toilettes, de retirer ma petite culotte et de la lui donner… La fessée devant les clients du restaurant… Mes petits seins dénudés… Oui. En réalité, je suis perdue. Vaincue. J’aime Romain plus que tout. Et non seulement je l’aime si fort, mais je brûle ardemment aussi pour lui. C’est simple: je suis in-sa-tia-ble. Et j’ai très faim depuis tout à l’heure. Pas que de nourriture… Je ne crois pas que je doive encore le préciser. Le champagne est délicieux et l’alcool fait que j’ai tout autant chaud. Tout à l’heure, j’avais déjà chaud quand j’étais descendue aux toilettes mais c’était dû à l’excitation, ni plus, ni moins. Le «rosebud» dans mon cul couplé à ma nudité… Romain dominant et moi, soumise… Le bandeau sur mes yeux puis nous deux, à notre table… Ce n’est alors pas difficile de comprendre pourquoi ET à quel point je suis devenue une boule de désir prête à exploser.
    Nous savourons nos flûtes de champagne. Nous nous regardons dans le blanc des yeux. Sans ciller, sans cligner. C’est décidément intense, ce qu’il est en train de se passer. C’est excitant. Une partie de moi savoure le moment. Le champagne est bon et il pétille sous le palais. La musique est à volume raisonnable et elle est agréable à écouter. Tout autour de nous, des bruits de couverts se font entendre et l’assistance parle, chuchote, murmure. Elle rit, glousse, soupire. Et nous, nous nous mangeons… Nous nous bouffons des yeux. Quand mon homme me regarde comme il aime le faire dans pareil cas, j’ai l’impression d’être passée aux rayons X. Et laissez-moi vous dire que c’est tout sauf désagréable. Je suis la femme que Romain désire. Il n’y a que MOI.
    Romain repose sa coupe délicatement sa table. L’instant d’après, il attrape la serviette posée à la gauche de sa fourchette et s’essuie la bouche avec. Là encore, qu’est-ce qu’il est élégant dans ses gestes… Je craque pour lui, c’est sûr et certain, ça! Je ne le quitte pas des yeux. Je bois ses paroles ET j’ai faim de le voir. Ça aussi, c’est ma nourriture. Et quand il est question de mon mari, dieu sait que je ne suis ja-mais rassasiée. Oh… non.
    – Sarah… Tu me regardes… Tu me quittes pas des yeux… Tu rougis… Et tu sais quoi? Je viens de voir couler une goutte de sueur sur ton visage. Tu sais ce que je pense? Hmm… Oui… Toi, tu as envie de moi… Tu te retiens même de ne pas me sauter dessus. J’ai raison, n’est-ce pas, mon amour? Hmm… Oui… J’ai raison. Je te quitte pas des yeux, moi aussi, tu sais? En réalité… L’évolution de la soirée… L’évolution de l’état de ton excitation… et de ton désir… Ça me fascine, Sarah. Parce que… Si c’est déjà comme ça, là…  
    Romain s’interrompt encore en plein milieu d’une phrase. Il est énigmatique et laisse planer le suspense. Il laisse planer la menace aussi, en quelque sorte. Et c’est moi qui suis dans sa ligne de mire. Aussi masochiste que je peux l’être, ses mots m’excitent. Au plus haut point. Il ne m’allume pas. Enfin si, quelque part. Non, ce n’est pas m’allumer comme quand on est adolescent et qu’on veut plaire à untel ou à untelle mais qu’après, on se désintéresse de cette personne. Alors non, mon homme n’est pas comme ça. Il est pervers et il sait manipuler mon désir et mes envies. Mais il en fait toujours quelque chose. Et là… Me parler, me dire que mes seins pointent et que je transpire… Me parler, me dire que ses yeux sont constamment sur moi et que cet effet qu’il me fait le fascine… Et je dois dire que… Qu’il sache pertinemment que je suis pantelante… Ça me met encore plus dans tous mes états. Romain ne m’allume pas. Il ne fait que raviver la femme qui brûle en nous. Il me remet le courant et c’est comme si on m’injectait un shoot d’adrénaline. Comme si j’avais pris un coup de jus.
    Ce mélange de romantisme et de libertinage… Ce mélange de sensualité et de coquineries… J’aime ça. J’en raffole. Et si c’est déjà comme ça, là… J’ose à peine imaginer comment je serai lorsque la soirée sera terminée…
    J’ai le cœur qui bat fort dans ma poitrine. L’alcool me rend chaude et ce n’est plus un secret désormais que j’ai les joues rouges. J’ai les yeux dilatés et les tétons qui pointent. Je mouille et mon anus accueille toujours le plug avec délice. Je sais que je ne tiens plus en place. Il m’est impossible de me calmer. Que Romain me porte le coup de grâce, par pitié! Tiens… Je vais faire quelque chose pour le provoquer. Comme ça, ça va le piquer au vif. Comme ça, il me donnera ce dont j’ai de plus en plus envie. C’est à dire… LUI.
    Je plonge mon regard dans le sien. Je me mords volontairement, délibérément la lèvre supérieure. Puis, je tends la main droite vers ma flûte de Bollinger 61 et je la porte à mes lèvres. Inutile de préciser que je suis dans la peau de la séductrice et que je veux faire perdre les pédales à l’homme qui est assis pile en face de moi. Je l’aime de tout mon coeur...et je le désire plus que tout. Je ne quitte pas cet homme des yeux. Cet homme m’appartient. Et il va se jeter sur moi, s’emparer de moi parce qu’il ne pourra plus du tout se contrôler. C’est ce que je veux…
    Romain fronce les sourcils.
    Je hausse un sourcil et je continue de le regarder de manière intense. Je veux le chauffer jusqu’à ce qu’il fasse main basse sur moi. Et quand ça arrivera… Je lui appartiendrai corps et âme. Je me donnerai entièrement à lui. Je le veux.
    – A… tten… tion, Sarah… Tu devrais faire gaffe… Par le passé, j’ai déjà pu te montrer ce qui se passe quand tu me chauffes… Fais gaffe à ton «p’tit» cul car il risque de prendre chaud. Ou cher. Ou bien les deux. On verra… T’as chaud au cul, de toute façon…
    Je hausse les épaules, comme si je faisais l’innocente. Je fais la maligne. C’est fait d’exprès. Je SAIS CE QUE JE VEUX. Je l’aurai.
    Je reporte la coupe à ma bouche et avale une autre gorgée pétillante. Effectivement, je fais ma maligne. Mais je n’attends plus que ça… Que Romain… me baise comme il l’entendra ce soir…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

"Tchin" et plus... si affinités...

Publié le par Plaisir d'écrire

Romain s'assied sur sa chaise. Lui aussi a le port altier. La tête droite. L'air digne, sûr de lui. Et dans ce genre de situation, son self-control me fascine. Son sang-froid me coupe le souffle. Et il sait conserver cette élégance qui est propre à lui. Qu'elle soit vestimentaire ou bien caractérielle, cette élégance… je suis toujours folle de mon homme. J'ai Romain dans la peau. C'est aussi simple que ça. Et ce soir… j'ai bel et bien l'intention de le lui prouver…

Nous sommes face-à-face et nous ne nous quittons pas des yeux. Nous nous faisons face et c’est intense comme moment. Je me tiens droite et, bien que Romain m’impressionne, je ne cligne pas des yeux, je ne détourne pas le regard. Un côté blanc, un côté noir… Un côté ange, un côté démon… Un côté mari, un côté Maître… J’aime sa perversité. Ce n’est jamais simple mais justement, ça me plaît ainsi. Je m’ennuierais si ce n’était pas le cas. Et là… Depuis que nous sommes entrés à l’intérieur du ‘Secret’… Je dirais même, depuis tout à l’heure… La chambre d’hôtel… Nos préparatifs… Le plug dans mon anus… Je ne suis pas au bout de mes surprises. Disons… Je ne suis plus à ça près, désormais.

– Sarah… Comment tu te sens, à présent? Je veux savoir.

– À part être presque à poil… Que tu m’aies donnée la fessée devant tout le monde, tout à l’heure… Que j’aie un plug dans le cul… Tout va bien dans le meilleur des mondes, Romain.

– Et… je suis sûr… que ça t’excite, Sarah…

– Pervers!

– J’a… voue!

– Tu vas… me prendre?

– Peut-être…

Voilà. Typiquement Romain, ça. Me laisser sur ma faim… Me faire mariner… Jouer avec toi et faire jusqu’à ce que je le supplie… Jouer avec mon désir, ma lubricité… Jouer avec mon excitation, avec ma moiteur… Oui… Romain sait tirer les ficelles et faire de moi ce dont il a envie. Comme, où ET quand bon lui semble. Et là, même si c’est lui qui tire les ficelles, je reste aux aguets. J’ai les oreilles tout ouïes. Et mon corps parle, répond pour moi.

Romain joue avec ma patience, avec mon désir. Il joue avec mon appétit, avec mes envies les plus profondes. Mais j'aime ça, à vrai dire. Je suis tout aussi perverse que lui. Que je me disais tout à l'heure qu'il faut qu'il fasse gaffe… Je suis tout à fait capable de marcher sur ses plates-bandes. Ce n'est pas parce que je me métamorphose en soumise ce soir que j'en oublie mes envies les plus inavouables, les fantasmes qui me font de plus en plus envie. Et si les lubies devenaient réalité ce soir? Je signe des deux mains, alors.

Romain tend alors le bout des doigts vers sa coupe de champagne remplie. Il l'attrape et la lève en hauteur. Ses yeux se posent sur ceux de sa jeune et jolie femme. Rhoo… Qu'est-ce qu'elle est belle, il doit se dire… Ça ne fait pas l'ombre d'un doute. Et c'est dingue… à quel point il a envie d'elle ce soir, qui plus est dans CE contexte. Il y a un conflit en lui, pourtant. En effet… Rien ne presse. Nous avons la soirée devant nous, et là, nous n'en sommes qu'à l'apéritif. De plus, il jouit de jouer avec le désir et l'envie de sa chère et tendre. Mais… d'un autre côté, il me désire tellement. À mon avis, et je m'en suis rendue compte avant que nous sommes entrés… il bande comme ce n'est pas permis. C'est… intéressant, ce paradoxe. J'aime cette ambivalence, je dois avouer. Et comme j'ai pu le penser aux toilettes, moi aussi, j'aime jouer… Et là, j'en ai envie d'y jouer, avec cette ambivalence. Je suis comme ça: moi aussi, j'ai mon côté perverse! Et j'ai bien envie d'en user ce soit. Oh… oui. Romain ne paie rien pour attendre… Patience, patience…

Il me regarde. Ses yeux sont on-ne-peut-plus pétillants. J’aime… J’AIME! Il me désire! Je lui plais! IL M’AIME! Il ne dit pas un mot depuis, et pourtant… Ses iris me disent tout. Ils me disent que c’est MOI la star, la reine de la soirée. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Romain est bien. Romain est heureux. Il me fait fondre. Je me sens pousser des ailes.

– À la tienne, mon amour. Passe une belle soirée, toi aussi. C’est NOTRE soirée. Je suis honoré que ce soit TOI, la femme que j’ai à mon bras. Sais-tu… à quel point j’ai envie de toi, Sarah? Non… Je crois pas que tu aies idée… Moi, je sais…

– Non, je sais pas, Ro… main. Mais… À en croire la bosse que j’ai touchée tout à l’heure… Tu aurais tort, ché… ri. Tu bandais… Tu aurais pu me prendre…

– Petite… perverse!

– Tu n’as… pas… idée, a… mour.

– Tu ne paies rien pour attendre, ma «petite pute»…

Sa phrase résonne, plane comme une menace. Nous nous regardons dans le blanc des yeux. C’est un duel de regards. Qui va dégainer le premier (… la première…)? C’est intense. C’est électrique. Et pourtant… C’est aussi simple que ça. Ça nous représente. C’est NOUS. Tout simplement.

Nous jouons, ce soir. C’est une nouvelle étape dans notre vie de couple. Dans notre vie sexuelle. Et… à mon avis… C’est un tournant… Au regard du début de la soirée et du cours que les événements prennent depuis… La tension monte crescendo. Il y a de l’électricité dans l’air et nos regards en disent long. C’est NOTRE soirée et nous avons furieusement envie l’un de l’autre.

Nous nous regardons dans le blanc des yeux.

– Sarah… Ma «p’tite salope»… Tu es presque toute nue… Tu mouilles… Tes jolis tétines pointent… T’es… bandante.

Presque par réflexe, comme en guise de réponse, j’attrape ma flûte de Bollinger et je la lève.

– Santé, mon amour. Hmm… T’es pas mal non plus, toi, je dois avouer.

Je réponds du tac au tac. Quand je disais que je suis en réalité perverse… Que je n’étais pas que soumise… Que j’étais capable de marcher sur ses plates-bandes… Eh bien, voilà.

– Tu fais un peu trop la maligne, chérie. Tu vas pas t’exprimer ainsi, tout à l’heure… Ça, j’te le garantis.

Et comme pour relayer, étayer ses propos, ses yeux me fixent, me foudroient. Il… ne plaisante pas, apparemment. Ses prunelles lancent des éclairs. Son regard est sombre. Oh! Il semblerait que ce ne soient pas que des paroles en l’air. Et… Connaissant Romain… La méfiance est de mise… Elle le reste. Je reste… sur mes gardes. Mais ce n’est que faire «tchin»… Je ne me mets pas le doigt dans l’œil. Non… Je sais… par expérience…. Que Romain finira par frapper, tôt ou tard… Ma tenue… Le plug dans mon cul… La lubrification de mon vagin… La dilatation progressive de mon anus… Mes tétons qui sont tout durs… J’ai beau être d’ors et déjà une «petite chose perdue»… Mmmh… Je n’en pense pas moins…

Romain me prendra à un moment ou à un autre…

Ce n’est qu’une question de temps.

J’affûte…

J’aiguise encore un peu plus ma sensualité.


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 

Voir les commentaires

La fierté de son mari... et Maître

Publié le par Plaisir d'écrire

Tends-moi ta main, chérie. Celle où tu tiens ta p'tite culotte.

Je m’exécute. J'ouvre mon poing. Je me rends compte que depuis tout à l'heure, je serrais de toutes mes forces le sous-vêtement, un peu comme si j'avais été délibérément déchaînée et que j'étais rageuse. J'espère que la lingerie reste imbibée, détrempée par ma cyprine. Si Romain m'a donnée cet ordre, c'est qu'il sous-entendait sans équivoque qu'il voulait obtenir ma culotte HUMIDE, avec ma mouille dessus. Ça allait de soi. Je capitule, je me déclare ville ouverte. Je n'ai ni la force, ni le mental pour lutter. Il m'a vaincue, à l'usure. Ce que je veux, désormais, c'est m'abandonner, m'offrir entièrement à lui. Et même si je suis muette, digne soumise à lui, mon cœur, mes yeux et mon sexe revendiquent, bec et ongle, mon envie insatiable, inexorable de lui.

Je m'exécute, c'est tout.

La transmission se fait en silence, au nez et à la barbe du serveur beau gosse. Sans être brusque, Romain me prend le sous-vêtement des mains. Un coup d’œil furtif à ma petite culotte, et puis, l'instant d'après, voilà qu'il braque ses yeux dans les miens. Il ne me lâche plus.

– Sarah. Regarde-moi.

Je m'exécute. C'est l'ordre qu'il me donne. J'adopte de nouveau une attitude fière, un port altier. C'est ça qu'il sous-entend, à travers son ordre. Il ordonne, j'obéis. Il demande, je fais.

Je tourne légèrement le regard, histoire de le frotter à celui de mon mari. Et là, la réalité me rattrape, me frappe en pleine figure. Le regard est brûlant, on-ne-peut-plus intense. Ça veut tout dire. Je ne sais que trop bien ce que ça signifie. Oui. Je lui plais. Je suis belle à ses yeux. Il me désire. Il a envie de moi. Il est toujours aussi amoureux de moi.

– Tu es tellement belle, Sarah. Je… Je… Je suis si fier d'être ton mari. Je veux t'honorer. Ma… femme. Aaah…

J'ai les yeux qui me piquent. Romain me touche. Je suis fière, moi aussi. Je me sens aimée. Je me sens désirée. Je me sens… SEX-Y! Ma soumission… Nous… JOUONS. Quand je pensais tout à l’heure que Romain et moi aimons explorer de nouveaux territoires, à l’intérieur de notre couple… Là, on ne peut pas être plus proche de ce dessein. Et quand il me dit ces choses-là, des mots d’amour… Moi aussi, dès lors, j’ai envie de l’honorer, Romain. Oui.

– Chéri… Tu sais que j’aime tout ça autant que toi. Je suis fière d’être ta femme, Romain. Oui. Fais de moi tout ce que tu veux ce soir…

– Ah… ouais? Tout ce que je… veux? C’est bien ce que tu viens de dire, Sarah?

– Hmm… Hmm…

– Al… ors… Puisque tu le dis… J’en prends note… Tu sais que je suis à l’affût quand tu dis des trucs comme ça. Tu as bien entendu, Sarah?

– Ou… Oui…

– Comment? J’ai pas bien entendu, là.

– Oui, Ro… main.

– Bien.

Le serveur beau gosse de tout à l’heure arrive à notre hauteur. Il me regarde. L’instant d’après, il regarde Romain. Et il me regarde de nouveau. J’ai les seins nus. Mais… Nous sommes dans un établissement libertin. Donc, il n’est pas étonné de croiser des femmes ou… des hommes nus. Ça arrive. Ses yeux s’arrêtent sur mes seins. Je n’en porte pas ombrage. Je suis… flattée. Je me doute bien que Romain est aux aguets, évidemment. Je prends un nouveau coup de chaud. J’ai beau aimer que l’on me regarde, qui plus est, dans ce contexte… Ça ne m’empêche pas de rougir. Et là, je suis persuadée que ça ne doit pas rater: Romain ne doit pas en perdre une miette… Un regard furtif dans sa direction… Je le vois sourire. Ça lui plaît. Voilà. J’en étais sûre. Mais… je suis fière de voir que sa «petite» femme… sa «petite pute» ne plaît pas seulement qu’à lui. Ça me donne encore plus envie de jouer, en toute complaisance, en sa compagnie. Oui. Je le veux.

– Madame, Monsieur. Vos apéritifs. Je repasserai tout à l’heure, avec notre carte, pour votre repas. Je vous souhaite une… agréable soirée. Amusez-vous bien au ‘Secret‘.

Il nous sourit, prend congé de nous et se remet à son service. Je le suis un instant des yeux. Ses yeux sur mes seins… J’ai encore en tête ce passage… Encore un à qui ma petite poitrine en poire a fait tourner la tête… Pauvres diables, les hommes, décidément… Tous les mêmes… Dès qu’il est question d’yeux de biche, de nichons, de chatte, de cul… là, ils répondent présents. Évidemment, hein! Note pour moi-même. Note à toutes les femmes. De le voir comme ça, mon homme… Satisfait… Épanoui… Fier… Ça me réchauffe le cœur. Ça ravive de plus belle le feu qui brûle à l’intérieur de mon corps et qui me ravage jusqu’à la moelle. C’est LA soirée. NOTRE soirée.

– Sarah. Assieds-toi.

La voix de Romain est grave. Dure. Presque dénuée d’émotion quelconque. Ah… Voilà qu’il se remet dans la peau du dominant. Très bien. Je le regarde. Il me regarde. Sa voix a beau être froide… Un sourire narquois apparaît sur le visage de l’homme que j’aime. Un sourire… satisfait.

– Ah Sarah… Sarah, Sarah, Sarah… Tu peux pas t’en empêcher, de faire tourner la tête des hommes, hein! Ton homme ne te suffit pas, c’est ça? Ils tombent comme des mouches dès qu’ils te voient. Dans la rue… Ici… Sa… lope! MA sa… lope. Ne l’oublies jamais.

– Ja… mais. À TOI. TA salope, chéri.

– Tu es une belle «petite» sa… lope, ce soir…

– Ou… Oui, Romain… Je suis une… TA belle «petite» salope.

– Bien.. À présent, assise.

Je remarque que ma chaise est tirée. Romain a beau se montrer dominateur ce soir… Il n’en est, il n’en reste pas moins galant. Il est mon mari, d’abord et avant tout. Il n’y a pas à se poser de question. J’obéis. C’est aussi simple que ça. Alors… Je m’assieds. Courtois, galant comme il l’est… Romain attend que je sois à mon aise afin de rapprocher ma chaise de la table. Le contraste qu’il montre est saisissant. Je m’explique: il endosse le costume d’homme dominateur ce soir, et pourtant… il sait rester à mes petits soins. Vous comprenez pourquoi j’ai CET homme dans la peau? Vous comprenez à quel point je suis folle amoureuse de CET homme, plus que jamais? C’est on-ne-peut-plus clair pour moi, au jour d’aujourd’hui.

Là. Je suis bien installée.

Un frisson me parcourt le corps. Ma peau se couvre de chair de poule. Je n’ai pas dix mille questions à me poser. Je sais bien évidemment à quoi c’est dû. Je suis nue! J’ai un tout petit peu froid. Mais j’aime ça. Être nue… Offerte aux regards, de mon mari, des autres libertins et libertines présents au club ce soir. Je le veux.

– Chérie… Mon amour… Mon unique amour… Aah… En-fin… Tu es là… Et tu es encore plus… excitante, comme ça… J’ai envie de toi. Oui, Sarah. J’ai… envie… de… toi.

Je viens juste de me dire que je suis frileuse parce que je suis dans le plus simple appareil… Quand il me dit ces mots-là, Romain… C’est simple: tout mon corps se réchauffe. Je me sens belle. Je me sens aimée, désirée. Je ne sais que trop bien que c’est le cas. Je ne réponds plus de rien. Et là, je mets mon conscient en mode «off». Je fais abstraction de presque tout et je profite pleinement de la soirée. C’est tout ce qu’il m’importe.

Une fois que je suis on-ne-peut-mieux, Romain va à son tour à sa place. Mais avant, il veille à ce que je sente bien son passage, son déplacement. Et vu que je suis nue, ma peau est dans sa ligne de mire. Et quand il passe dans mon dos pour me contourner et ainsi rejoindre sa place, je ne peux que le sentir. En fait, je sens son doux baiser, du bout des lèvres sur ma nuque. Une nouvelle fois, je frissonne. Mon corps s'embrase. Ma peau se couvre de chair de poule, plus que jamais. Je gémis. Je ne réponds plus de rien. J'aime ce baiser, si intime et pourtant… Nous sommes en public… J'aime le contact de Romain sur ma peau. C'est MOI, SA reine de la soirée. NON! SA reine de tous les jours! Il n'y a que lui qui me touche. Qui me touchera ce soir. À la seule évocation en moi de cette pensée, c'en est déjà fait. Mes esprits sont corrompus, pervertis pour le reste de la soirée. De toute façon, quand j'y pense… Les jeux étaient déjà faits…

Je ne sens plus les lèvres de mon cher et tendre. D'un côté, je suis frustrée parce que j'aime qu'il embrasse, je raffole des caresses qu'il me donne, je jouis des égards dont il m'honore. Et… d'un autre côté… j'ai l'intime conviction que le prochain contact… les prochains attouchements seront… L'espace d'un instant, ça me traverse l'esprit et je prends un coup de chaud. Sans que je ne puisse y faire quoique ce soir, je me mords la joue pour réprimer le désir qui bouillonne en moi et ses effets qui me ravagent. C'est peine perdue. Je glousse. Je gémis, encore. Je suis définitivement une «petite chose perdue». La «petite chose perdue» de mon mari, Maître d'un soir.


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 

Voir les commentaires

Sarah: épouse, insatiable, libertine... ET soumise

Publié le par Plaisir d'écrire

Ché… ri… Laura… Elle m’a beaucoup appris…

– Ah… Laura… J’aurais dû m’en douter…

C’est vrai que Laura est une influence, une source d’inspiration pour moi. Mais comment elle fait, avec Benoit??? D’après ce qu’elle m’a dit… Elle n’a qu’à dire… Elle n’a qu’à faire… Benoit est toujours à ses pieds, il est toujours prêt à satisfaire le moindre de ses désirs. C’est comme ça entre eux depuis qu’ils se sont rencontrés, à l’issue d’un concert du groupe de rock de Benoit, à Montpellier, notre ville à Romain et à moi.

Avec Romain… c’est… différent.

Déjà… c’est LUI… qui a l’initiative.

Je veux faire, ne serait-ce qu’un petit peu, ce dont ma meilleure amie est capable. Je suis coquine et pourtant… Laura est audacieuse, il faut dire. Ça me rappelle Constance et Lucas, un autre couple d’amis. Constance… Une coquine, elle aussi. Elle avait fait sa licence d’anglais, un peu comme Romain d’ailleurs, à Montpellier. Et puis, elle est revenue d’où elle venait, dans le nord de la France. Constance et son Lucas… Laura et Benoit… Romain et moi… Constance avait été prude… Laura était déjà prometteuse, de par sa manière d’oser… et de séduire. Je suis admirative, il faut dire. Mais là, c’est de MOI dont il est question.

Sarah… Tes caresses me font du bien. Mais… N’oublies pas…

Je sais parfaitement ce qu’il veut dire, Romain. Ça lui plaît quand il revêt son costume de dominant. Ça lui sied à merveille. Je lui donne du plaisir, je lui fais du bien et en retour… il me frustre, il me rappelle ce que je suis dans ces cas-là. Je suis sa «petite chose perdue», sa «petite pute». Sa soumise, ni plus, ni moins. Et j’avoue que… je suis excitée dans cette situation… Mes cinq sens sont mis à rude épreuve et je suis toujours sur le qui-vive car je veux non seulement être ET rester belle aux yeux de l’homme que j’aime ET du dominant à qui j’offre en cadeau ma soumission, mais je veux aussi lui faire plaisir en toute circonstance ET être sa fierté. Je veux tout ça, c’est certain.

Romain s’apprête à me dire quelque chose mais il est coupé dans son élan par le serveur qui revient et qui se dirige vers notre table, un plateau à la main sur lequel il y a deux flûtes à champagne remplies. Ce sont nos deux Bollinger 61. Romain me regarde et hoche un tout petit peu la tête. Je sais ce que ça signifie: c’est le signal.

– À ta place, Sarah. Tends ta main discrètement et donne-moi ta culotte. Reste prête. Pas de question.

Rhoo… Qu’il est sexy… Qu’est-ce qu’il me fait particulièrement craquer quand il s’y met… C’est comme ça que j’ai envie de lui faire plaisir, quand nous jouons à ce genre de jeux. Je libère la libertine qui sommeille en moi et que je ne montre pas dans la vie de tous les jours.

Je n’ai pas de question à me poser. Alors, je ne m’en pose aucune. C’est comme si la raison me quittait. Romain prend les décisions pour moi, il me donne les ordres. Je ne réfléchis pas, j’obéis. Romain domine, je me soumets. Les rôles et les costumes sont clairement distribués.

– Sarah… Tu as entendu ce que je te dis? Sa… rah. A… tten… tion.

Sa voix est grave. Elle est suave. Virile. Elle plane… Elle résonne comme une menace. Le serveur continue de s’approcher de notre table et je n’ai toujours pas remis ma petite culotte à mon homme. Je ne devrais pas jouer avec le feu… Le souvenir de tout à l’heure reste tout chaud dans ma tête, quand Romain m’a donnée la fessée devant tout le monde. Non. Ce serait tendre le bâton pour me faire battre. Et puis la soumise qui sommeille en moi a envie de s’attirer les bonnes grâces de son Maître. Mes tétons ont beau être effrontés, fier et pointer… Moi, je contourne mon mari et je me positionne face à lui, droite, la tête baissée vers le sol et les mains derrière le dos comme si on me les avait liées. Je me montre, je m’exhibe. Je me soumets, je m’avoue vaincue. Et soudain, je réalise… La réalité me rattrape en plein vol, elle me gifle en pleine face: c’est la première fois où je montre ma soumission en public. C’est donc vrai, alors… Je ne rêve pas… Nous sommes bel et bien en train de donner vie à ce fantasme que nous avons depuis… Je ne sais même plus depuis combien de temps… Hmm… Depuis… toujours? Quoiqu’il en soit, je suis la soumise soudainement humble qui veut rendre fier son Maître et qui attend le prochain ordre qui va venir incessamment sous peu.

Mon coeur bat la chamade. J’ai les yeux orientés vers le sol et je reste patiente. J’attends que l’homme de ma vie vienne à moi. C’est ce que je désire plus que tout. Soudain, j’entends les pieds d’une chaise qui grince. Dans ma tête, elle recule. Les bruits qui suivent sont étouffés. Je ne parviens pas à en identifier ni la nature, ni la source. Moi, je maintiens que j'ai adopté et je reste sur le qui-vive. Droite, tête baissée, mains dans le dos. J'attends le temps qu'il faut, j'attends que Romain daigne s'approcher de moi. Mon palpitant est mis à rude épreuve. S'il ne vient pas rapidement, je ne répondrai de rien quand je me jetterai sur lui. Je serai la femme insatiable qui n'en aura plus rien à faire des règles et qui en aura assez que l'homme qu'elle aime la fasse mariner. Cependant, il y a un conflit en moi et je suis perverse envers moi-même. J'aime ET j'ai envie de jouer. Quelque chose me dit que je ne suis pas au bout de mes surprises et qu'un feu d'artifice suivi d'un bouquet final en apothéose se prépare… J'ai hâte...

Les pas s'arrêtent. Quelqu'un se tient juste à côté de moi, je le sais. Je sens la présence d'un individu. Je maintiens ma position d'attente, d'autant plus. Des doigts me touchent le menton et m'obligent à relever la tête. Les doigts arrêtent ma tête sur ma droite. Mon regard tombe sur celui d'un homme ténébreux dont les yeux sont sombres. Pénétrants mais amoureux. C'est Romain! Il m'observe, sans dire un mot. Et au bout d'un laps de temps interminable, il me fait un clin d’œil, il me sourit. Je lui souris en retour. Je me sens… je SUIS la femme la plus heureuse sur Terre. La tête de mon homme s'approche de la mienne. Les lèvres s'arrêtent à l'entrée de mon oreille. Je retiens mon souffle.

Sarah… C'est définitivement TOI, la plus belle, ce soir… Tes tétons sont durs, je vois ça… Et… tu as quelque chose pour moi, n'est-ce pas? Ne bouge pas… Laisse-toi faire, Sarah…

Il me donne un tout petit coup de langue sur le lobe de mon oreille. Je grimace, je gémis. Romain maintient son visage contre le mien et son nez longe ma peau. Je veux que tout le monde voit ça. Cet homme est à moi! Et je suis à lui! Je m'embrase.


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 

Voir les commentaires

Sa préférence à lui

Publié le par Plaisir d'écrire

J'arrive de derrière lui.

Par conséquent, il ne s'attend pas à ce que j'arrive. Si? Je prends note de cette remarque que je me fais et je marche sur des œufs pour ne pas que la surprise tombe à l'eau. J'espère que les autres libertins qui nous entourent ne vont pas vendre la mèche à mon amoureux par un gloussement, par un éclat de rire, une inspiration puis une expiration un peu trop bruyante, ou bien tout simplement par des mots. Non. Je veux que la surprise soit totale. Oh oui! C'est ce que je veux!

Ça va bientôt se passer…

C'est imminent…

Dans quelques instants, sa chère et tendre «petite» femme va faire sa réapparition…

Là.

Il est à hauteur de mes bras. Et pourtant, il ne semble se douter de rien. Très bien. C'est le moment ou jamais. Le moment ou jamais. Le moment est venu de passer à l'action. J'ose.

Je tends les bras et je les pose autour du cou de Romain.

Je veille à ce que cet attouchement reste doux.

J'use de toute la sensualité que j'ai en moi.

J'approche mon visage du corps de l'homme assis paisiblement sur sa chaise.

Je décale légèrement ma tête et je plante délicatement un baiser dans le cou de l'homme dont je suis folle amoureuse.

Il ne sursaute pas.

– Hmmmm…

Ce bruit me libère complètement. Ma caresse a l'effet escompté. C'est en étant douce que l'on donne le maximum de plaisir. Je note.

– Mon a… mou… Mon unique amour… Ro… main.

– Ché… rie… Sa… rah.

– En chair… et en os…

– Ma «petite» femme… Ma «sa… lope»…

Bien qu'il les dise, ces mots, sur ce ton… la situation a… quelque peu changé, non? C'est MOI qui suis là. ET c'est MOI qui l'enlace avec mes bras. Il est ma chasse gardée. Oui. Et je le montre à tous ceux et toutes celles qui nous entourent. Je me fais protectrice, je me veux lionne. Romain… est… à… moi.

J'ai obéi à son ordre. Je veux jouer, je me veux… soumise, ce soir. Cependant… je lui montre, un tant soit peu, que j'ai mon mot à dire, et que je suis sa maîtresse, son épouse. Je ne me soumets pas aussi facilement.

– Sarah… Tu es… là. Je n'attendais que toi. Et là…

– Je suis là… Ro… main. Je… suis… à… toi.

Je suis quasiment à poil. Je ne porte presque plus rien, d'autant que je ne peux désormais plus compter sur ma petite culotte pour couvrir mon sexe.

J'enlace l'homme que j'aime.

Je lui témoigne, une fois de plus, l'amour que j'ai pour lui.

Je suis attendrie.

Je me blottis contre lui.

Je veux qu'il sente mon corps.

La douceur mais aussi la chaleur de mes mains…

La petitesse aussi bien que la fermeté de mes seins…

– Oui… Mon chéri… Je suis là… Je suis revenue.

Pour mieux appuyer mes propos, je renforce l'étreinte de mes bras et je rapproche ma tête de la sienne. Et puis, tout compte fait… je me dis que si je reproduis le baiser ET la caresse d'il y a quelques secondes… je ne peux qu'émoustiller Romain, c'est sûr. Ni une, ni deux, j'ose. Je révèle le papillon sexy, la libertine que j'héberge dans mon corps et dans ma tête. Elle aussi, elle attendait le moment idéal pour frapper. Le moment est venu. À elle… À… MOI de jouer. J'ai l'avantage décisif d'être la préférence de mon mari. Je sais ce qu'il aime, je connais ses fantasmes. Je sais ce que je dois faire. Pourtant… Les possibilités sont diverses et variées…

Je vais au plus simple et à ce qu'il est le plus efficace. Il n'y a pas à tergiverser. Je dois écouter mon cœur et suivre mon instinct d'amante et d'épouse. C'est aussi simple que ça. Alors… je me lance.

Je fais en sorte qu'il ressente le contact de mon corps. Je veux qu'il devine de nouveau, d'instinct, la douceur de ma peau, la petitesse de mes seins. Je veux qu'il reconnaisse, d'instinct, mes formes, mes courbes. Je veux lui faire sentir que mon corps est chaud. C'est MOI qui me blottis contre lui. SA-RAH.

– Tu sens si bon, ma belle. Et tu es toujours aussi douce.

– C'est TOI qui fais que je veux sentir bon. Moi aussi, je veux être douce avec l'homme qui a demandé ma main et que j'ai épousé. Je t'aime. Romain…

Mes lèvres plongent dans son cou.

Je sais qu'il est chatouilleux à cet endroit.

Et puisque j'aime oser… Mes lèvres se moulent sur sa peau.

Elles se déplacent un peu et c'est ainsi qu'elles se posent sur ses épaules. Je veille à ce que mon toucher reste délicat. Il n'y a rien de pire que d'être brusque, tout d'un coup, même involontairement, alors que l'on était douce quelques secondes auparavant. J'ai confiance en moi, je suis en fête. J'ai confiance en les caresses que je donne, je suis euphorique. J'ai confiance en ma sensualité. Romain se détend à mon contact. Mes mains reposent sur ses épaules et c'est comme si je faisais un petit massage à mon homme. Ma bouche, elle, reste dans le creux de son cou. Elle y est bien.

– Hmmm, oui… Romain… Tu aimes ce que je te fais, là…

Ma voix est aguicheuse. C'est parce que je veux que ce soit à mon tour de prendre l'initiative. Je veux que ce soit lui qui se laisse aller, à présent. Car quand il me laisse carte blanche, je me mets dans la peau de l'amante sensuelle. Je suis la déesse du sexe avec qui Romain adore faire l'amour.

– Continue, Sarah… T'arrêtes pas… C'est tellement bon…

– Comme… ça? Mes lèvres et ma langue? Mes mains?

Mon mari soupire pour toute réponse. Ça lui plaît, ce que je fais. Ça me donne encore plus confiance. Je suis curieuse. J'ai tellement envie de lui, c'est aussi simple que ça. Et là, j'aime particulièrement coller mon corps au sien. C'est quelque chose qui, d'ordinaire, m'émoustille mais là… le plaisir que je prends est décuplé. Il n'y a même pas de qualificatif pour interpréter ce que je ressens en ce moment même.

 

Romain aime les caresses. Je l'entends ronronner. Les rôles sont inversés et là, c'est moi qui suis préposée à son excitation et à son plaisir. Il s'en remet à moi et il se détend. Là, c'est lui qui est sous son emprise et c'est à mon tour de laisser ma sensualité s'exprimer. J'étreins Romain, je n'ai pas du tout l'intention de me détacher de lui. Ça, c'est clair, net, précis. Alors, je me blottis contre lui en dépit de la chaise qui me gène. Mon câlin est chaleureux. Je fais en sorte qu'il ressente la pression de mon corps contre le sien. Je ne porte plus que mes bas autofixants, attachés à mon porte-jarretelles, et mes Louboutin.

– Tu es si douce, mon coeur. Si belle. Sex-y… Continue…

– Hmmm… Mon amour… Je vais continuer, alors. Ça me plaît bien…

Mes bras autour de son cou… Mon corps que je presse contre le sien… Je suis presque entièrement nue. Je veux qu'il puisse sentir la douceur ainsi que la chaleur de ma peau. Quand il sentira ma peau lisse contre lui… quand mes tétons pointus le caresseront, le titilleront… je sais déjà qu'il ne restera pas de marbre.

Je l'enlace comme si ma vie en dépendait. Ainsi, pendant un court instant, la libertine s'éclipse et c'est l'épouse épanouie qui réapparaît sur le devant de la scène. À travers mes baisers, à travers mes câlins, je lui témoigne mon amour. Si nous sommes ici, c'est parce que j'ai entièrement confiance en lui. Si nous sommes ici, c'est parce que nous avons envie de mettre un peu plus de piment encore, dans notre couple. Je me laisse aller. J'ai confiance en moi. Mes mains se lâchent, elles aussi.

 

La sensualité coule dans mes veines. C'est de ça dont je suis ivre en ce moment même. Je ne me pose pas la moindre question. J'écoute mon cœur, j'écoute mon corps. Je suis complètement libérée. Romain et moi, nous sommes sur la même longueur d'onde. Parfois, nous n'avons pas besoin de beaucoup nous parler. Il nous suffit de bruits, d'un contact, d'un toucher, d'une caresse pour nous faire comprendre que l'on se désire. Parfois, ce genre d'attouchements est bien plus parlant que les paroles. Et là… je sais que ça parle bien plus à Romain. Du coup… c'est là où je dois me concentrer.

Mes bras sont pendus à son cou. Là, je me dénude encore un peu plus. Je suis transparente, mon amour est palpable. Je me mets à nu, je ne calcule rien du tout. C'est dingue mais… je n'ai pas cessé de penser à Romain pendant cet interlude coquin.

Soudain… je repense à tout ça…

C'est…

Et là… mon poing droit tient fermement ma petite culotte. La pression que j'exerce est forte. CETTE lingerie nous unit ce soir, Romain et moi. Elle est dans ma main et je la garde précieusement, comme si c'était une relique de ce que nous vivons ce soir. Je ne la lâche pas.

Je pose mes lèvres sur la peau de mon mari.

Je me donne, corps et âme, dans ces caresses.

Je veux être la femme soucieuse du bien-être… et du plaisir de l'homme qu'elle a épousé. Sa préférence à lui.


 


 

 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 

 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 

 

 

 

Voir les commentaires

Arrivée surprise sur la pointe des pieds

Publié le par Plaisir d'écrire

C'est fou comme mon cœur bat si fort, ma parole! Est-ce parce que je viens de me caresser un tout petit peu dans la cabine et que j'ai retiré la culotte que je portais? Est-ce que je suis presque toute nue? Est-ce que parce que je m'apprête à retrouver l'homme que j'aime, l'homme qui me fait vibrer, l'homme que j'ai dans la peau? C'est en réalité un peu de tout ça à la fois.
    Mon pas est décidé, assuré. Je suis à la fois comme une jeune fille qui se rend à son tout premier rendez-vous amoureux, à la fois la femme insatiable, exigeante, folle amoureuse de l'homme qui partage ses jours et ses nuits. Hmm… Oui. C'est un peu de tout ça.
    La musique qui m'accompagne sur le chemin du retour est toujours aussi agréable à écouter. C'est de l'électro léger, avec des beats et des basses qui ne sont pas assourdissantes. Ce n'est pas de la techno bourrin que les DJ passent dans telle ou telle boîte de nuit le vendredi ou le samedi soir. Là, c'est subtil, dosé. Ça colle à la classe du lieu et c'est propice aux moments émoustillants en tous genres.
    J'arrive en haut des escaliers. Les lumières rendent la visibilité moins nette. C'est de nouveau plus sombre et ça n'a rien à voir avec la luminosité des toilettes ou celle de la salle du restaurant. La quasi-obscurité est propice aux confidences, à l'intimité. À l'audace, à la sensualité. C'est libérateur et ça fait que les gens se désinhibent.
    J'entends des éclats de rire et des échanges enflammés. J'entends des chuchotements et des sons suggestifs de toutes sortes. J'en prends plein les oreilles. Si je me concentre juste ce qu'il faut, si je fais le vide dans mon esprit déjà bien lubrique… je pourrais les imaginer beaucoup plus dévergondés. Je pourrais les voir nus. Je pourrais me faire le film de leurs ébats.
    Mais qu'est-ce qu'il… m'arrive? C'est moi?
    Je pense à voix basse mais mes fantasmes, eux, sont tout chauds et ils me disent tout haut ce que je pense tout bas. Mes joues sont chaudes, elles sont rouges. Je le sais. Je ne suis plus la même Sarah. Non. Je l'ai vue, il n'y a même pas cinq minutes, Sarah, dans le miroir. Ses yeux lui piquaient, ils étaient brillants. Ses joues avaient pris des couleurs, Sarah avait très chaud. Elle avait fait la moue, son sourire était aguicheur. Quand elle se fait et se veut espiègle, cette Sarah… elle est capable de repousser ses limites. Elle joue le jeu de son mari.
    J'ai confiance en moi. Mon corps reste droit malgré mes Louboutin. Mon port est altier et malgré ma quasi nudité complète, j'ose et j'aime ça. Je sais que l'on me regarde, que ce soit à droite, à gauche. Je n'ai pas peur de ces yeux qui se braquent sur moi à mesure que je marche pour revenir à notre table. Ces yeux, je les accepte avec plaisir. C'est pour ça que j'ai abaissé les bretelles de ma robe et qu'elle est tombée à mes pieds, tout à l'heure. Je me mets à nu et je m'offre au regard des gens. Je m'offre, corps et âme, à mon homme.
    Ce sont des couloirs que j'ai traversé tout à l'heure. Pour moi, ce sont les chemins qui me mènent à l'homme que j'ai épousé, il y a six mois. Et plus je me rapproche de notre table, plus j'ai chaud. Je vais retrouver mon mari et cette fois… non seulement je suis presque entièrement nue, mais je ne porte désormais plus de culotte, aussi. Je me sens pousser des ailes, j'ai envie d'oser.
    Je suis dans une allée en ligne droite. La lumière a beau être tamisée dans ma ligne de mire, elle est quand même plus vive. Je sais où je suis: là-bas, c'est la grande salle du restaurant.    
    Je suis de plus en plus proche de Romain. Il m'attend…     
    J'ai confiance en moi. Je suis jolie et mon homme va avoir les yeux qui vont lui sortir de la tête quand il me verra. Je le sais… Je suis sa préférence à lui. Il n'y a que moi et là… ça en sera d'autant plus le cas. Mes veines pulsent très vite, mon cœur bat la chamade. Il n'y a plus de doute possible.
    Malgré le fait que je sois nue, je n'ai pas froid, curieusement. Je me doute que c'est dû au fait que l'adrénaline, l'excitation combinés à la chaleur du club… ça fait que je suis toute chaude. Et je suis bien.
    Je sens que les gens me regardent. Je ne suis pas idiote, j'ai conscience de ça même si je regarde droit devant moi. Mes oreilles sont sur le qui-vive et je peux les entendre chuchoter. Je suis émoustillée, je suis curieuse. S'ils font ça, j'en conclus que mon passage ne les laisse pas indifférents. Mes tétons réagissent aussitôt automatiquement pour moi: ils sont effrontés et ils pointent de plus belle. Ils sont durs et je me sens particulièrement sexy, comme ça. C'est vrai que je les aime bien, mes petits seins. Ils sont très sensibles au toucher et aux caresses, quels qu'ils soient. Je me souviens de l'époque où mes tétons étaient percés… Il n'y avait que Romain qui pouvait les voir ainsi mais ça m'excitait énormément. Je les trouve beaux, mes deux monts d'amour. J'aime particulièrement mes larges aréoles brunes. Et je sais que Romain me trouve très jolie et qu'il ne me résiste pas. Quand je pense qu'il est en train de patienter…
    En parlant de lui…
    J'arrive à l'entrée de la salle du restaurant, là où l'éclairage est plus vif mais où l'atmosphère a été aussi tamisée. Je retrouve les bruits de verres qui claquent ensemble quand on trinque. Je retrouve les voix, qu'elles soient basses ou fortes quand on parle entre partenaires libertins de jeux, d'un soir ou qu'on soit en amoureux. Je retrouve le même type de musique de fond, une musique d'ambiance, électro, dont le volume est subtilement dosé, ça, c'est à mettre en lumière. Le 'Secret' est vraiment un lieu idéal pour s'adonner au libertinage, qu'on soit débutant ou que l'on y ait ses habitudes.
    Je suis nue mais je ne fais pas tache dans le décor. Je le sais. Je suis nue parce que mon homme me l'a demandée avant que je ne m'en aille pour les toilettes enlever ma culotte. C'est pour lui que je suis ainsi. Toutefois, c'est aussi mon choix.
    Je suis en terre connue, désormais. Je reconnais l'éclairage, la disposition des tables, la musique, et certains clients qui m'ont regardé quand Romain a osé me donner la fessée, tout à l'heure. Encore quelques secondes et Romain sera dans ma ligne de mire. Et vice-versa. Mon cœur bat si vite. Limite, il fait s'agiter mes petits seins.
    J'ai le sourire aux lèvres, j'ai confiance en ma beauté, en mes charmes et ma sensualité. Romain va avoir les yeux qui lui sortiront de la tête, il ne pourra pas me résister. J'y crois très fort. Sa «petite pute» s'est mise à nu encore un peu plus, elle lui mange dans la main. Elle a les yeux dilatés, brillants. On pourrait faire cuire un œuf sur ses joues tant elles sont chaudes, rouges. Oui. Romain ne pourra pas me résister.
    Ah… Je l'aperçois. Il est dans ma ligne de mire. Il est dans mon champ de vision. Il a un verre d'eau à la main et il en boit une très légère gorgée. Il reste stoïque en dépit de mon absence momentanée. À croire qu'il prend son mal en patience et que peu importe que je prenne, il m'attend.
    Je prends un énième coup de chaud. C'est donc lui qui a le dessus. Tant que je ne fais pas mon retour, il ne bouge pas le petit doigt. Il veut que je me languisse, il veut me faire mariner? Très bien. Mais qu'il ne se plaigne pas. Moi aussi, je suis capable de jouer à ce jeu. Je suis entrée dans la salle et je joue de mes fesses généreuses. Je roule outrageusement du cul.
    Je le vois. Mon mari. Romain.
    Il est seul à notre table. Il porte une nouvelle gorgée d'eau à sa bouche. Il est si calme. Après des années de vie commune, je me pose tou-jours la même question: comment fait-il pour rester décontracté, dans ces cas-là? Ah… Si je pouvais en faire de même… Je signerais volontiers des deux mains tout de suite. Mais là, je ne sais pas pourquoi, c'est bizarre… Je suis en paix avec moi-même, je me sens bien. Je me sens belle.
    Je le reconnais bien là, mon homme. Il savoure. Il est détendu.
    Il ne pense à rien. Ou plutôt, si… Il pense à moi. Il s'imagine…
    Je suis allée aux toilettes… Je n'ai pas résisté… Je me suis touchée…
    J'étais mouillée… J'étais excitée… J'ai joui… J'ai enlevé ma culotte…
    Je me fais discrète. J'aimerais qu'il ne s'attende pas à ce que je sois de retour. J'aimerais qu'il ait les yeux qui lui sortent de la tête. Je veux le surprendre.
    Je veux qu'il ait le souffle coupé. Je serai la seule femme qu'il regardera. Une vague de chaleur s'emparera de moi, une fois de plus. Ce sera électrique.
    Je suis de plus en plus proche de lui. Mon cœur bat à mille à l'heure, j'ai l'impression. Le moment fatidique va bientôt se produire… Je suis tellement excitée. Je voudrais tellement déjà être à sa hauteur… Néanmoins, je me fais violence et je ralentis mon allure. Je le fais mariner encore un petit peu autant que je me languis de le retrouver.
    Mes tétons sont tout durs. Rhoo… S'ils étaient encore percés, je serais encore moins passée inaperçue. D'un côté, je suis autant jolie, sans. Mais… d'un autre côté… beaucoup de regards seraient tournés vers moi. Le seul que je veux attirer, c'est celui de l'homme que j'aime à la folie. L'homme à qui j'ai dit Oui!, il y a six mois.
    C'est pour mon homme que je suis jolie et que je suis nue, d'abord. Je suis comme ça… parce que c'est mon choix, à moi aussi. Je veux être la «petite pute» d'un soir de l'homme que j'ai épousé. Je suis en bas, porte-jarretelles et talons hauts. Je suis euphorique. J'ai confiance en moi, c'est ma soirée. Le cocon est désormais un papillon.
    Romain est l'homme qui a révélé la libertine qui sommeillait en moi. Romain a pris le temps de me découvrir, de me connaître. Tout en restant patient, tout en restant à mon écoute, il s'est intéressé à moi et il a décelé la femme sensuelle que je pouvais être. Pour lui, avec lui, j’ai osé la gorge profonde… La sodomie… La double pénétration, avec un sextoy… Le BSDM soft… Pour lui, j’ai osé me faire percer les tétons, le nombril et le clitoris… Pour lui, avec lui, je vis cette première vraie expérience. C’est un jour à marquer d’une pierre blanche pour notre couple. Nous osons, nous allons jusqu’au bout. Et la soirée est loin d’être terminée. Oh… oui. Elle ne fait que commencer, même…
    Voilà.
    J’arrive à hauteur de notre table.
    Ma nudité attire les regards.
    Je n’y échappe pas.
    Les yeux concupiscents m’excitent.
    Je m’offre à eux.
    Romain a les pensées ailleurs.
    Il est complètement détendu, mon homme.
    Je me rapproche sur la pointe des pieds.
    Je veux qu’il ne s’y attende pas.

Voir les commentaires

Idées perverses dans les toilettes du club

Publié le par Plaisir d'écrire

Je tends la main vers la poignée et j'ouvre la porte. Je m'engouffre aussitôt à l'intérieur. Mon premier réflexe est de tendre le bout de mes doigts vers le loquet et je verrouille la porte. Que personne ne vienne me déranger ou je sors les griffes! Grrr…! C'est intime. C'est… secret. C'est coquin. C'est… excitant. C'est foutrement pervers. Personne, sauf mon mari bien sûr, ne se doute de ce que je suis le point de faire. Et ça m'excite. Rien que d'y penser, j'en ai l'eau à la bouche. Je mouille. Je me laisse encore quelques secondes.

Le lieu me semble silencieux, dénué de vie. C'est le moment ou jamais. Je me pose sur la céramique froide de la cuvette. J'ai un frisson aussitôt. Il parcourt l'intégralité de mon corps. Mes mamelons durcissent encore et encore. Je gémis légèrement. Le contact et les sensations qui en découlent sont exquis. Dans un instant de folie et d'audace, je glisse ma main droite dans la culotte. Et là… la réalité me rattrape en plein vol.

Je suis en train de mouiller comme j'ai rarement autant mouillé. Je suis à la fois étonnée, choquée… et émerveillée. Ce sentiment contradictoire est approprié au contexte et à la soirée que nous sommes en train de vivre, rien que l'amour de ma vie et moi. C'est tout simplement excitant. Je me sens encore plus pousser des ailes. Si seulement Romain m'avait accompagnée… J'ose à peine imaginer les cochonneries que nous aurions faites dans la cabine exiguë de ce toilette. Sur cette pensée, je ferme brièvement les yeux et je prends une inspiration. J'expire tout de suite après. Je soupire et je gémis quand je comprends que ma main est restée dans mon sous-vêtement et qu'à présent, je me caresse un peu, du bout des doigts. Mon coeur pulse à vitesse grand V dans ma poitrine. Oh… Si seulement Romain m'avait accompagnée… Il m'aurait observée, il m'aurait laissée faire. Ou bien il se serait précipité sur moi, il m'aurait masturbée et donnée du plaisir jusqu'à l'orgasme final, libérateur. Je me laisse aller, je donne libre cours à la sensualité qui coule dans mes veines. Et comme d'un fait exprès…. Je décide de garder ma culotte pendant que je me fais menotte. Mes rêveries érotiques m'ont ouvert l'appétit, j'avoue. Et telle que je suis partie, je vais devoir me faire violence pour m'arrêter à temps.

J'aurais été tentée de me masturber jusqu'à ce que je jouisse… Mais… Je veux que mon plaisir… et que ma jouissance soient associés à l'homme que j'aime. L'homme à qui j'appartiens, corps et âme. L'homme de ma vie. Mon mari. Romain.

Je veux lui offrir mon plaisir et mes orgasmes. C'est aussi simple que ça, et j'y consens. Je le veux. C'est pour ça que je retire ma main de la culotte. Elle est glissante, elle est mouillée. Elle est luisante, elle est humide. Elle est souillée, je veux y porter mes lèvres et ma langue. J'aime la saveur de ma chair. C'est effrontément, foutrement féminin. J'ai un goût salé, un goût d'océan, comme Romain a l'habitude de me dire quand il me donne un cunnilingus. J'aime.

Romain… Je pense à lui. Beaucoup. Passionnément. À la folie. C'est lui que je viens de penser pendant que je me touchais un tout petit peu. Oh? Un sourire se dessine sur mes lèvres, sur mon visage, je le sens. Je viens d'avoir une idée… Et si…? Oui… Je sais au plus profond de moi qu'il va aimer.

Mon sexe ruisselle, je coule entre mes jambes. Je pose sans aucune pudeur la paume de ma main gauche sur la dentelle de mon sous-vêtement et je la plaque dessus. Ainsi, il est détrempé. Il porte mon odeur et mon goût. Là, c'est sûr: Romain ne pourra qu'apprécier. Il ne peut pas en être autrement.

Mon besoin étant satisfait, je me remets debout et je reporte mes mains sur le morceau de lingerie souillée et je la fais descendre le long de mes jambes. Le spectacle de la lingerie fine qui suit la courbe de mes jambes et qui descend m'émoustille. J'en suis subjuguée, j'ai le cœur en fête à la vue de ça. Soudain, j'ai un peu froid parce que ma peau est nue. Mais ce n'est pas une sensation désagréable. Loin de là. J'en ai d'autant plus la chair de poule. C'est une sorte de torpeur qui s'empare de moi et qui fait que je ne contrôle plus rien. Sarah la libertine prend le dessus sur la Sarah de la vie de tous les jours. C'est comme ça.

La culotte est arrivée au niveau de mes talons hauts. Un peu de gymnastique, ça ne me fait pas de mal. Je lève la jambe droite et puis c'est le tour de la jambe gauche. Voilà. Elle est à même le sol. Je la regarde. C'est pour elle que je suis ici. C'est pour mon pervers de mari que je viens à l'instant de l'enlever. Tout d'un coup, je pense à Romain. J'essaie au mieux de m'imaginer ce qu'il peut bien faire. Est-ce que le serveur est déjà de retour? Est-ce que Romain boit une gorgée de champagne? Est-ce qu'il a les yeux sur son téléphone et qu'il regarde quelque chose en particulier? Est-ce qu'il bande encore plus dur parce qu'il se fait le film de ce que je peux faire dans ces toilettes? Quand j'y pense… ça me donne envie d'oser. Je me penche. Et même s'il n'y évidemment personne dans la cabine avec moi, je fais comme si un homme ou une femme était à mes côtés. Je me cambre et j'offre outrageusement mon cul à la vie d'une hypothétique personne. Mes synapses m'ont carrément, définitivement abandonnée. Je ne maîtrise pas mes faits et gestes, je fais juste les choses comme bon me semble. Je suis en pilotage automatique, je ne pense qu'à l'homme que j'aime.

Quand bien même n'y a t-il personne à mes côtés… je me fais ET je me veux aguicheuse, provocatrice. J'aime ça. Je ne fais rien du tout pour m'en empêcher. Je tends le bout des doigts et je ramasse sans difficulté la dentelle que je portais jusque-là. Elle est humide. Mes doigts glissent, même. Oulala! C'est ce que je suis particulièrement mouillée, moi! OH! C'est… à ce point? Mon… dieu! Romain m'a juste parlée et à peine touchée! Qu'est-ce que ce sera quand je serai sous son emprise et que je ne pourrai m'en détacher… qu'après avoir joui comme il se doit? Je sais qu'il y a de bonnes chances pour que ça se passe comme ça.

Là. J'ai ma lingerie en dentelle entre les mains. Je n'en peux plus, il faut que je sache… Ni une, ni deux, je porte l'étoffe à mon nez. J'en hume immédiatement l'odeur qui s'en dégage. Et ce que je sens… me plaît… C'est capiteux. C'est salé. Ça a une odeur douce et non prononcée d'océan. C'est un parfum féminin, effronté. C'est une senteur délicate mais agréable. L'odeur de l'excitation. La senteur de la femme. Le parfum du plaisir. Mon cœur bat très fort. Je n'en reviens pas. Oui… Romain aime me donner des cunnis… Oui, il porte ses doigts à ma bouche pour que je goûte à la saveur de ma chair…. Oui, il a déjà passé sous mes narines ses doigts luisants de ma mouille pour que j'aie une idée de l'odeur de ma chatte, une idée de l'odeur de mon plaisir. Et là… je retrouve ces sensations… et je perds encore un peu plus pied.

Je soupire. Je sens mes petits seins remuer un peu. Cette culotte représente le plaisir que j'ai, avec Romain. Ni plus, ni moins.

J'en sens l'odeur qui s'y est imprégnée. Elle est plutôt prononcée. C'est un arôme de femme en chaleur. C'est le mien. J'ose ne plus le cacher à présent. Mes fluides trahissent la femme en chaleur que je suis, désormais. Néanmoins, j'en ai le sourire aux lèvres, j'en suis émerveillée. C'est fou comme un ordre… comme une situation… transcendent une personne, qu'elle soit homme ou femme. C'est fou comme des mots, une attitude bousculent les événements du tout au tout.

Il serait peut-être temps de retrouver Romain, je pense… Il doit se poser des questions… Pourquoi je mets autant de temps? J'ai désobéi et je me donne en spectacle avec une ou plusieurs personnes? Le plug et ses paroles m'ont excitée au plus haut point, je n'ai pas pu résister et j'ai succombé à l'envie de me masturber un tout petit peu. J'y pense et j'avoue que ça me fait sourire. S'il savait à quel point je suis trempée… Il me prendrait par le bras et il me conduirait jusqu'à un mur pour m'y plaquer dessus… Là, il m'écarterait les cuisses sans rien dire et il s'enfoncerait en moi. Oui… Ça se passerait probablement comme ça… Rien que d'y penser… et la peau nue… j'en mouille d'autant plus.

Je tiens ma culotte de dentelle fermement dans mon poing. Elle est détrempée, il y a ma cyprine dessus. Heureusement que j'ai le poing ferme… J'ai l'impression de froisser, de broyer le tissu parce que je le serre de tous mes forces sous mes doigts.

J'attends Romain. C'est clair, et et précis. C'est LUI qui m'excite. C'est LUI que je désire. C'est pour LUI que je mouille abondamment. Ro… main.

Je ne porte plus que mes bas autofixants et mon porte-jarretelles ainsi que mes Louboutin. Je tends la main gauche vers le loquet et je déverrouille le toilette. Être presque nue ne me choque pas. Quand on sait qu'il m'arrive de me balader à poil dans notre maison pavillonnaire de la rue de Saragosse, à Montpellier… J'aime m'offrir à mon mari… et à ses yeux voraces. Il ne se lasse jamais de me voir déambuler dans le plus simple appareil. Dans ces situations-la, je me sens particulièrement sexy. Mon corps me donne du plaisir… mais… il lui en donne, à lui aussi. Et dieu sait que Romain aime jouer sur ça, avec lui.

Je jette un regard au long et large miroir situé au-dessus des lavabos mixtes. La femme qui me fait face a les yeux brillants, dilatés. Son visage a pris une teinte rouge parce qu'elle a chaud. Elle sourit parce qu'elle est heureuse. Je me pâme devant mon reflet. Je suis jeune, je suis jolie, et c'est l'image que le miroir me renvoie à travers le reflet.

Je pense au moment où Romain la verra, cette femme… Elle lui plaira, ça, c'est sûr. Il ne peut pas en être autrement.

Un dernier regard, un dernier sourire à mon reflet et je reprends la direction des escaliers. Je suis presque toute nue et je m'acclimate progressivement à ma nudité en public.

Voir les commentaires

Pensées diverses et variées sur le chemin des toilettes...

Publié le par Plaisir d'écrire

Je fais ma propre découverte du club tout en restant à l’affût des toilettes. J’en prends plein les yeux. Vraiment. Je suis en plein rêve, ce n’est pas possible! Que c’est joli, raffiné, classe, ici! Qu’est-ce que je m’y sens bien… Oui. Je suis bien. À ma place.

Ça me donne envie d’oser. Ma belle robe légère de couleur rouge, tout à l’heure… Là, je suis seins nus. Ma parure de lingerie fine, soutien-gorge en dentelle et petite culotte en satin… Je ne porte plus que la culotte. Plus pour très longtemps encore… Le porte-jarretelles attaché à mes bas autofixants… Le piercing que je porte au nombril ET celui que j’ai au clitoris… Mon sexe où je n’ai gardé AU-CUN poil… Oui… Moi aussi, ce soir, je veux vraiment jouer… Oser… C’est d’ailleurs pour ça que nous sommes là. Je ne sais plus où donner de la tête tellement je suis curieuse. L’atmosphère est agréable et ça réchauffe en un rien de temps les coeurs, les âmes… et les corps. Il y a tant de choses qui s’offrent aux yeux d’une personne: l’architecture du lieu, la peinture des murs, le décor à l’intérieur qui est élégant et qui est propice au libertinage. C’est la bonne adresse pour donner… et pour laisser libre cours à ses fantasmes, à ses désirs, à ses envies, qu’elles soient inavouables et/ou débridées. On ne peut que s’y sentir bien… et se laisser aller. Ce qui est mon cas.

Je suis à l’affût de la moindre chose qu’il se passe. C’est ma nature curieuse qui ressort quand je me mets à ouvrir grand les yeux, quand je suis tout ouïe, soudain. C’est comme ça. Au bar, je vois des hommes et des femmes, assis sur des tabourets hauts. Ils se murmurent, se chuchotent des choses qui, à mon avis, sont probablement coquines et/ou osées. Ils rient, ils gloussent. L’un boit trois doigts de scotch, l’une sirote un «Sex on the Beach». Il penche la tête vers elle comme s’il voulait mieux entendre ce qu’elle lui dit. Elle, elle avale une gorgée de son cocktail et elle a des yeux de biche quand elle le regarde et quand elle l’écoute lui parler. Ils ont l’air de passer un bon moment ensemble. C’est tout du moins ce que je vois.

Ma tête se tourne vers une autre direction et, malgré la luminosité tamisée, plus sombre que dans la salle du restaurant, je parviens à distinguer des barres de pole dance. À cet endroit de l’établissement libertin, ce n’est plus de la musique «chill» qui résonne mais, d’après ce que mes oreilles captent, des chansons teintées d’érotisme et de sensualité genre Donna Summer ou Diana Ross. Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurais bien essayé. Mais… je n’oublie pas que Romain m’attend. Néanmoins… pendant quelques instants, cela ne m’empêche pas d’avoir les yeux rivés sur les barres. Une jeune femme, presque entièrement nue, s’adonne justement à une chorégraphie des plus émoustillantes. Elle est rousse, les cheveux longs, et elle a des petits seins. Elle est juste ma-gni-fi-que à regarder. Vraiment. Je pense soudain à Laura. Elle aussi est rousse. Ce serait tout à fait son genre de s’adonner à un strip-tease et/ou à du pole dance en public. La danseuse ne fait qu’un avec le pilier de métal. J’ose à peine imaginer si… Romain était à mes côtés… Il se rincerait l’œil, le cochon… Ou peut-être qu’il se tiendrait arrimé à moi, qu’il m’enlacerait par-derrière comme il aime tant le faire… Peut-être qu’il m’embrasserait dans le cou et qu’au contact de son souffle tiède, je frissonnerais et mes tétons pointeraient de plus belle… Peut-être qu’il me demanderait au final de danser pour lui… Toutefois, je quitte mes rêveries érotiques et repars à la recherche des toilettes.
Je regarde, j’observe mais il serait peut-être temps que je les trouve… et que j’y aille, dans ces toilettes! Plus le temps passe, et plus je suis excitée. Plus les minutes défilent, plus elles sont torrides. Plus je m’attarde, plus je suis mouillée et plus ma culotte est détrempée. Il faut que je fasse quelque chose parce que sinon… ça va me couler entre les jambes, et même pire… Le problème est que… je n’ai aucune idée d’où elles se trouvent, ces fichues toilettes. Ah une employée! Le destin semble l’avoir placée au bon endroit, au bon moment! Elle est jeune, un peu plus jeune que moi. Je lui donnerais la vingtaine. Elle a les cheveux blonds, longs. Ses yeux sont bleus, en forme d’amande. Qu’est-ce qu’elle est ravissante… La robe qu’elle porte épouse très bien les courbes de son corps. Je ne suis pas bisexuelle. Toutefois… il peut m’arriver qu’une femme me plaise, qu’elle attire mon attention. Je n’ai jamais couché avec une fille mais j’avoue que CE fantasme est dans les premières places de ma liste coquine. Romain le sait. Lui, il m’a dit un jour que soit il ne serait pas là et qu’il nous laisserait seule à seule, ou soit il jouerait les voyeurs et il nous regarderait faire l’amour, caché à l’angle d’un mur. Rien que d’y penser, rien que d’avoir cette jolie blonde aux yeux bleu océan en face de moi… Voilà. Voilà. Mes fantasmes se réveillent, ils redeviennent tout chauds, dans mon corps et dans ma tête. Je ne peux rien y faire. Mon bas-ventre me picote. Elle est ravissante. Et pourtant… Je dois me raisonner. C’est vrai, quoi! Elle travaille ici, elle est en plein service. Quant à moi, il a toujours été convenu avec Romain qu’il fallait qu’il soit au courant, d’abord. De toute façon, j’ai d’autres chats à fouetter pour le moment.

– Excusez-moi! Je cherche les toilettes… C'est la première fois que nous venons ici, mon mari et moi, et…

– Bienvenue au «Secret»! Toute l'équipe et moi-même, nous vous souhaitons la bienvenue! Nous espérons que notre établissement vous plaît et que vous y êtes bien. Je m'appelle Amandine et… si vous avez besoin de quoique ce soit… N'hésitez pas.

Cette jeune femme, en plus d'être belle, est fort gentille et elle est pétillante de vie. Cependant… force est de constater qu'elle n'a pas répondu à ma question!

– Merci à vous, c'est très gentil! Heu… Hmm… Les toilettes, alors?

– Ah oui, c'est vrai!Ex-cu-sez-moi! Vous voyez les barres de pole dance? Vous voyez l'escalier à proximité? Eh bien, vous le descendez et là, vous trouverez les toilettes pour dames sur la droite. Voilà voilà!

En plus d'être belle et fort gentille, elle a un beau sourire et des lèvres bien rouges. J'avoue qu'elle ne me laisse pas indifférente. Ah… dans un autre contexte… Peut-être que… On ne sait jamais…

Je prends congé d'elle et je suis la direction qu'elle vient de m'indiquer. Je descends les marches tout en restant prudente. Je ne peux pas m'empêcher de penser à cette fille et à l'échange que nous venons d'avoir. Sa voix résonne encore en moi. Quand je raconterai ça à Romain… Je me demande quelle va être sa réaction...

Je suis arrivée tout en bas des escaliers et … voilà le fameux croisement, le no man's land qui sépare les toilettes des femmes de celles de ces messieurs. Là encore, tout est classe. Tout est propre. La peinture et les couleurs sont sobres sur les murs. Le sol est poli, on pourrait même y manger dessus tant il n'y a aucune saleté, aucune impureté et qu'il brille. Trêve de plaisanterie, je n'ai pas… je n'ai plus de temps à perdre. Si ça continue comme ça, Romain va se demander ce que je peux être en train de faire. Dans son esprit pervers… par intermittence…, comme s'il était sur courant alternatif, je pourrais avoir succombé aux sirènes du désir et j'aurais profité de cet arrêt temporaire aux toilettes pour me caresser un peu, me faire jouir… avant de revenir comme si de rien n'était ET d'attiser ainsi son propre désir. Qui sait… Après tout, moi aussi, je pourrais verser dans les pensées perverses. Maintenant que cette pensée perverse m'est venue… m'est montée à la tête… Et si… moi? Sarah? Et si je jouais à ce jeu-là, un jour? Et pourquoi pas! Puisque nous aimons… Puisque nous adorons explorer de nouveaux territoires sensuels ET sexuels, le jeu n'en vaudrait-il pas la chandelle?

Néanmoins, mes pensées les plus immédiates, les plus pragmatiques m'amènent à me diriger sur ma droite et à pousser la porte de nos toilettes à nous, mesdames et mesdemoiselles. Là encore, tout est propre, tout semble immaculé. Ça donne envie, raison de plus, d'y faire un passage pour satisfaire un «petit» besoin, pour se refaire une beauté ou tout simplement pour se rafraîchir un peu si l'on a trop chaud. Dans mon cas, c'est… davantage… pour des raisons, disons… coquines et… perverses… Comme toujours lorsque je me rends dans des toilettes publics, je fais attention à ce que les cabines soient bien libres, qu'elles soient verrouillées ou non afin d'éviter toute situation cocasse, toute mauvaise rencontre, par inadvertance. Et là, c'est bon. Ouf…

Voir les commentaires

Escale sur les rivages sulfureux du libertinage

Publié le par Plaisir d'écrire

Mais… Mais… Mais comment il fait pour lire dans mes pensées les plus profondes? J'aimerais pouvoir lire aussi clairement les siennes, moi! Oh… oui.

– Sarah… J'espère que tu as très faim… Il faut que tu prennes des forces.

– Madame, Monsieur… Voilà votre table. Je vous amène tout de suite notre carte.

Une voix d'homme me sort brusquement de mes rêveries érotiques. Ce doit être un serveur, à coup sûr… Je dois prendre mon mal en patience et faire pause sur mes envies les plus lubriques. Ce n'est que partie remise… L'heure viendra et quelque chose me dit que ça va être une soirée dont nous allons longtemps nous souvenir. J'ose à peine imaginer quand Laura, ma meilleure amie, me demandera de tout lui raconter, dans les moindres détails. Je sais qu'elle donnerait n'importe quoi pour vivre une soirée ici. Je me demande même si elle ne l'envisage pas avec Benoit, son compagnon. Une nouvelle étape, je pense, dans le processus d'initiation au sexe qu'elle a commencé avec son «mystérieux» depuis qu'ils se sont rencontrés.

J'entends des bruits de pas tout autour de moi. J'essaie de deviner d'où ils viennent ET où ils se dirigent. Certains d'entre eux sont tout proches de moi. Je retiens mon souffle. Quelque chose effleure mes cheveux et, l'espace d'un instant, les fait voler au vent avant de retomber. Je suis aux aguets. Un souffle tiède m'atteint au niveau de mon oreille droite et me fait frissonner. Des poils… Une barbe me caresse et griffe doucement mon épiderme. Je suis sensible… très sensible des oreilles, il faut dire. Je ne peux pas m'empêcher de gémir. Je savoure ce contact autant que je le peux.

– Sarah… L'heure est venue pour moi de t'enlever ce bandeau…

Il me murmure ces quelques mots à l'oreille et je suis encore un peu plus excitée, je dois avouer. La peau de mon intimité est trempée. Je mouille comme jamais. Le contexte est aphrodisiaque à lui tout seul. Mes cinq sens sont décuplés, exacerbés. Mes tétons pointent de plus belle alors que dans le même temps, j'ai l'impression que mes seins, pourtant petits, gonflent. Je suis sur le qui-vive. Je suis sur le point de recouvrir la vue. Je n'attends plus que ça.

– Tu es prête, Sarah? Attention… Prépare-toi. Voi… là.

Avec toute la douceur qui le caractérise, Romain est précautionneux au moment il enlève le bandeau. Par la même occasion, volontairement ou involontairement, je ne sais pas… il me caresse les cheveux. J'aime beaucoup la tendresse dont il fait preuve dès qu'il est question de moi. Je ne peux que me laisser aller et m'en remettre à lui sans penser à quoique ce soit.

– Mon amour… Tu es toujours aussi délicat avec moi, depuis le temps…

Romain soupire et continue de manipuler le morceau noir en soie afin de me l'enlever et ainsi me permettre de voir de nouveau. Je ferme les yeux. C'est comme si je jouais le jeu, quelque part.

– Tu es si belle, mon amour. Il n'y a qu'avec toi que je veux vivre ça.

Les mots de mon mari résonnent chaleureusement en moi. Et… s'il les dit ainsi… c'est qu'il a une connaissance certaine de l'effet qu'ils me font. Je me sens belle, je me sens sexy. Je me sens sensuelle, je me sens jolie. Je passe une excellente soirée et pourtant… je sais très bien qu'elle ne fait que commencer et que je ne suis donc pas au bout de mes surprises. Je décide de vivre le moment présent aux côtés de mon cher et tendre. Je le veux.

Le bandeau continue de remonter. Ça y est. Une lumière délicate, tamisée est dans mon champ de vision. Je pense que je dois avoir des petits yeux. Ils doivent retrouver leur acuité, se réhabituer à la lumière et aux couleurs. Quand ils sont plongés dans l'obscurité, je sais très bien que mes pupilles ont besoin d'un petit laps de temps avant qu'elles ne se dilatent de nouveau. Les gestes de Romain sont lents, sensuels. Il n'y a rien de brusque. Qu'est-ce que j'aime ça… Je suis bien.

Le bandeau me caresse les cheveux. Le contact entre la soie et mon cuir chevelu est juste… pfiou! Je savoure autant que je le peux. Romain, d'ailleurs, le comprend et laisse le morceau d'étoffe sur mes cheveux encore quelques instants. En ce qui me concerne, maintenant que j'ai retrouvé la vue, j'ai tout loisir pour observer lentement l'environnement qui se trouve là, juste sous mes yeux. Et le moins que je puisse dire, c'est que… j'en prends plein la vue. C'est trop beau! Nous ne sommes pourtant à la Saint-Valentin mais les lumières sont tamisées. Les murs n'ont pas peints avec des couleurs racoleuses. On voit bien que ça a étudié avec attention de telle sorte que le lieu accueille bien du monde, une clientèle assidue, à la longue. Pour ma part, dire que je ne regrette pas d'être ici, ce soir, est un euphémisme.

– Madame, Monsieur ont-ils fait leur choix pour leur apéritif?

Il n'y a vraiment rien à redire sur l'accueil qui nous est fait. Nous sommes chouchoutés, si je puis dire et le personnel, dans son intégralité, se tient à la disposition de sa clientèle. Nous sommes bien, ici. Jusqu'à présent, tout se passe bien et nous avions imaginé notre première expérience en club libertin ainsi. Tout est fait pour que l'on passe un agréable moment. Un moment mémorable. Oh… oui. Et nous en avons l'intention. Qu'est-ce que nous sommes bien…

– Tout à fait, Monsieur, tout à fait! Deux coupes de champagne, s'il vous plaît.

– Dom Pérignon? Moet et Chandon? Mumm? Bollinger?

– Deux coupes de Bollinger, année 1961, si vous avez, s'il vous plaît.

– Très bien, c'est noté! Prenez vos aises et bonne soirée à vous!

– Merci, c'est gentil!

Le serveur, beau gosse cela dit en passant, avec son dégradé qui le fait ressembler à un joueur de football, sa barbe rousse bien taillée et sa tenue aux couleurs noires et blanches, prend congé de nous, nous sourit et s'éloigne.

Romain est assis en face de moi. Nous nous regardons dans le blanc des yeux et nous ne nous lâchons pas d'une semelle. Quand il me regarde comme ça, c'est MOI, la femme la plus belle sur Terre, pas une autre. Et s'il m'exhibe autant, comme il le fait ce soir, c'est qu'il est fier de m'avoir à son bras. Je me sens tellement désirée. Quand je le regarde comme ça, c'est LUI, l'homme dont j'ai toujours rêvé depuis que j'ai commencé à m'intéresser aux hommes. Et si je le laisse faire autant, ce soir, c'est que j'ai entièrement confiance en lui. Je suis prête à faire ce qu'il veut de moi.

Nous nous regardons, nous ne nous parlons pas. Nous n'en avons pas besoin, tout simplement. C'est une soirée en amoureux, oui, c'est clair. Mais… C'est aussi une soirée où nous continuons notre voyage sensuel et sexuel, et cette fois, nous avons accosté sur les rivages sulfureux du libertinage. Cette soirée est riche en promesses…

– Mon coeur… Profites à fond de la soirée… Tu… es… à… moi.

Sa voix est douce. Elle a beau être grave… Romain n'a pas besoin de hausser le ton. C'est d'ailleurs l'une des choses que j'aime le plus chez lui: il ne monte pratiquement jamais sur ses grands chevaux. Et s'il le fait, c'est qu'il y a une raison. Là, il n'y a que moi qui puisse l'entendre. C'est intime.

– Sa… rah… Tu es ma femme. Mais ce soir… Tu es bien plus…

Mais comment il fait pour dire ça, toujours aussi naturellement, comme s'il s'agissait d'une conversation que l'on peut avoir dans la vie de tous les jours, n'importe où, n'importe quand???

– Sa… rah… Avant que le serveur ne revienne… Tu vas aller… aux toilettes.

Je retiens mon souffle. Je suis tout ouïe. Je… crois savoir ce que mon homme s'apprête à me demander mais… Tant qu'il ne le dit pas noir sur blanc, je peux ET dois m'attendre à tout et surtout… à n'importe quoi. Je regarde Romain, je regarde tout autour.

– Tu vas aller aux toilettes. Tu vas enlever ta p'tite culotte. Et tu reviens.

Mon instinct ne m'a pas trompée, sur ce coup-là. Avant que notre dîner ne commence, Romain attaque d'entrée et met mon sens de la pudeur à rude épreuve. Si c'est ce qu'il veut, très bien. Je suis prête.

– Si tels sont tes désirs, Romain… Je veux les satisfaire… Tous...

Je vois bien Romain regarder à gauche, à droite, par-ci, par-là. Il guette avec attention le retour imminent du serveur… et de nos deux coupes de Bollinger 61. Je lis en lui comme dans un livre ouvert et… je vois clair dans son esprit qui se fait pervers en ce moment même. Je joue donc le jeu.

– Allez… Ne perds pas de temps. Notre serveur beau gosse ne va pas tarder.

Le volume de sa voix a beau être normal, comme d'habitude… le ton, lui, est direct, autoritaire. Ah… D'accord… Romain se remet dans la peau du dominant. Quand il s'y met à fond, corps et âme, je dois avouer que le personnage lui va à merveille. Et… j'ajoute que…. Ça me fait quelque chose quand ses yeux deviennent noirs, menaçants… quand son regard est froid… quand sa voix est plus grave, plus caverneuse… quand il se tient droit et qu'il ne tremble pas… quand il a dans les mains des jouets et des instruments comme le fouet, le martinet, les pinces-tétons, les menottes, le bâillon ou encore le vibromasseur Wand. Oh… oui, qu'est-ce qu'il est sexy, mon mari quand il s'y met...

Mais il a raison. Le plus tôt sera le mieux. Et ni une, ni deux, je me lève de ma chaise, je passe à côté de mon mari… et je fais d'exprès d'effleurer son visage du bout des doigts, au passage. Les conséquences en soit inéluctables… et immédiates: une main franche, décidée s'abat sur mes fesses généreuses. Non! Je n'y crois pas! Romain… vient… de me mettre… la… fessée en public? Je rêve ou bien…? Je ne maîtrise pas du tout ma réaction tellement je suis surprise. Je feule, je glapis. Je pousse un tout petit bruit aigu certes… mais qui ne passe pas inaperçu tant il est éloquent. Autour de moi, je ne dirais pas non plus que le monde s'est arrêté, mais j'avoue que… quand je regarde un peu partout dans mon champ de vision… je vois des yeux qui sont soudainement rivés sur moi. Des hommes, des femmes, le personnel du restaurant-bar. La scène est anodine, spontanée et elle n'a pas échappé à nos condisciples libertins. Ça chuchote, ça murmure… Ça fait des clins d’œil, ça fixe des yeux. Je ne peux pas… je ne peux plus échapper à leurs regards concupiscents. Le rouge me monte aux joues.

– Là… C'est juste… parfait, maintenant… Tu t'es faite remarquer, amour…

Pour m'être faite remarquer… je me suis faite remarquer. De là à devenir l'attraction de la soirée, nous en sommes loin, très loin. Cependant, je dois à présent me tenir à être observée. Mais, quelque part… n'est-ce pas pour cela, en partie, que nous sommes là, ce soir, Romain et moi? Hmm… Ça rend les joues rouges, mais dans le même temps… c'est excitant.

J'ai parfaitement conscience qu'on me regarde, qu'on m'observe, qu'on ne me quitte pas des yeux, même. J'ai chaud. Je sens la sueur couler sur mon visage ET sur mon corps. Mes joues sont rouges comme si j'avais d'importants coups de soleil en plein sur le visage. Mon cœur bat très fort. Et pour couronner le tout, je sais déjà parfaitement que je mouille beaucoup.

Voir les commentaires

Déca-danse et premiers jeux libertins

Publié le par Plaisir d'écrire

Je n'ai à présent plus la notion de temps. Je sais juste que nous sommes à l'intérieur de ce bar/restaurant libertin de la capitale. En revanche, je porte toujours le morceau de soie qui me bande les yeux et… je soupçonne Romain de vouloir maintenir le secret sur la soirée à venir et les surprises qui m'attendent. Il avait donc eu raison, tout à l'heure… Le fait d'être privée momentanément de ma vue me donne le sentiment d'être offerte au monde qui m'entoure. Je m'offre à mon mari en portant cette robe, les sous-vêtements rose bonbon en satin que j'ai choisi pour cette soirée, le porte-jarretelles attaché à mes bas autofixants et mes talons de douze centimètres de chez Louboutin. Je m'offre à mon mari en m'étant faite belle et sexy pour lui, et en portant le plug en métal dans mon anus. Il n'est pas physiquement en moi, Romain mais ainsi, c'est comme s'il y était. Les voix qui m'entourent et les mots que les gens disent… La musique électro, légère, ni trop forte, ni trop muette, juste ce qu'il faut, dans les baffles… Les verres quand on trinque, les yeux dans les yeux… La perte de la vue exacerbe au final mes quatre autres sens et ça fait que je les utilise bien plus.

Même si je ne peux pas le voir, je sais très bien qu'il reste à proximité et qu'il ne me lâche pas d'une semelle. Il se fait protecteur mais il est dans le même temps aux aguets. Je suis sa chasse gardée mais il jouit de m'offrir ainsi aux regards des gens. Je le sais.

– Sarah… Il y a des hommes… et des femmes qui sont en train de te regarder parce que tu es belle. Peut-être qu'ils ont envie de toi, qui sait… Je te prendrais bien quelque part ici… parce que j'ai faim de toi. Mais nous sommes dans un restaurant. On verra bien… À un moment ou à un autre… Peut-être...

Je retiens mon souffle. Je suis bouche bée, je le sais. J'ai encore un peu plus chaud. Ma respiration est plus courte mais plus rapide dans le même temps. Je dois avoir les joues rouges, je pense. Mais surtout… surtout… je sais que je suis très mouillée et que le plug épouse à merveille mon cul à force qu'il le dilate. Si Romain voulait me baiser d'un instant à l'autre, il n'aurait pas besoin des préliminaires. Il pourrait d'ors et déjà me prendre de tous les côtés. Une part de moi en a envie, en meurt même carrément d'envie. Ça a toujours été mon fantasme ultime, de baiser et que les gens regardent. Romain le sait. Et si… mon coquin de mari avait mis au point tout ce scénario…? J'avoue que ça m'excite.

J'apprécie tout particulièrement qu'il connaisse mes désirs et mes fantasmes les plus inavouables sur le bout des doigts, qu'il en fasse toujours quelque chose. Je jouis qu'il les manipule, qu'il veille à ce qu'ils deviennent réalité. Mais… par-dessus tout… ça me plaît qu'il se fasse pervers. Oui… J'ai beau me sentir vulnérable, un peu comme si j'étais totalement nue à l'intérieur de cette établissement… la situation m'excite beaucoup.

– Sarah… Je vais t'enlever ce châle que tu portes… Hmm, oui, je crois… Ça ne va pas… Tous ces gens doivent mieux te voir...

Je ne vois rien et malgré le cinquième as que je cache bien en moi… Je n'ai aucune idée du nombre de personnes qu'il y a ce soir ici. Je crois que ça n'a pas d'importance. La présence de Romain, qui plus est, me rassure. Il est mon ange gardien, mon garde du corps. Il va se passer ce qu'il va se passer ce soir. Je suis en sécurité tant que Romain est à mes côtés. J'inspire et puis j'expire. Je lâche du lest. Je n'ai aucune pression à me mettre. Si nous sommes ici, c'est qu'il y a une raison. C'est que nous le voulons, Romain autant que moi.

Mes petits seins en poire pointent. Je le sens, je le sais. J'ai le feu au cul. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Peu importe ce qu'il va se passer… Je le veux. J'en ai envie.

Sarah la coquine est dans la place.

Je me rassure, je prends confiance en moi. J'assume, je libère la sensualité que j'ai en moi.

Mon mari me mange, me bouffe, me dévore des yeux. Même si j'ai toujours les yeux bandés, il y a des choses qui ne trompent pas. J'en ai conscience. Je ne suis pas idiote, je ne suis pas dupe. Je suis tout sauf ça.

– Ro… main… S'il te plaît.

– S'il te plaît… Quoi?

– Sarah… Ta «petite salope»… Libère-moi mes yeux...

– Patience, Sarah. Patience. La partie ne fait que commencer.

Toujours cette assurance dans sa voix, aucune faiblesse. Mais comment fait-il? Ah… Si je pouvais ne pas trembler comme une feuille, je signerais tout de suite des deux mains.

Romain ne me quitte pas des yeux, j'en suis persuadée. Dès qu'il le peut, il fait main basse sur moi, ce n'est pas compliqué. Et je jouis tout particulièrement d'être la maîtresse, l'épouse insatiable qui l'attend le soir, quand il rentre du collège où il est prof. J'aime jouer de mon cul généreux. Et là, je sens que son érection est prononcée. Il ne peut pas me mentir, ce n'est juste pas possible, ça. Romain… a… envie de moi!

Une main chaude se saisit de ma main droite. Il ne peut s'agir que de mon mari. Romain n'aurait jamais à quiconque de me toucher ne serait-ce qu'un tout petit peu, sans son autorisation. Même s'il se montre audacieux, même si sa voix est chaude comme de la lave en fusion, je sais qu'il veut toujours rester doux, délicat avec moi. C'est vraiment quelque chose qui lui importe et auquel il tient à rester fidèle. J'ai chaud, je respire rapidement. Mes cinq sens (à l'exception de la vue) sont exacerbés, je ne contrôle plus rien. Je retiens mon souffle, je suis excitée.

– Sarah… Tu sais que tu m'excites beaucoup, là?

J'en ai parfaitement conscience et pourtant… Moi aussi, je veux jouer. Lui faire comprendre qu'il n'est pas le seul à être excité.

– Non.

– Petite… menteuse. Tu le sais très bien, au contraire.

Toujours avec délicatesse, sans aucune brutalité, nos deux mains se déplacent ensemble. Quand Romain me touche, me prend la main, je suis bien. Et là, j'ai tellement confiance en lui que je le laisse me guider, les yeux fermés, littéralement. Et ça m'excite, j'avoue. Je suis la femme, l'objet de ses désirs. Tout d'un coup, nos deux mains liées l'une dans l'autre ne bougent plus. Elles sont posées sur quelque chose de doux au toucher. Et en même temps… je parveins à devenir l'arrondi de quelque chose d'autre. Oh mon… dieu! C'est froid, c'est métallique. Non… Le bouton de son pantalon! Romain renforce la pression de ma main dessus. Et là, il y a autre chose que j'arrive à sentir avec ma main. C'est long… C'est dur… C'est gros… Et pourtant, ça se trouve en-dessous. Non… Romain dit donc la vérité! IL BANDE DUR!

– Chérie… Tu vois, alors? Tu es incapable de mentir. Et tu m'excites… Oui...

La paume de ma main presse l'érection proéminente. Je suis l'épouse, la maîtresse insatiable de mon cher et tendre. Je suis une créature avide de sexe et je libère toute la sensualité qui est en moi. Et j'aime sentir l'effet que je lui fais, je l'avoue.

– Je n'en ai jamais douté, Romain…

Et tout de suite après, je m'autorise à lâcher un gloussement éloquent. La soirée se présente sous les meilleurs augures et je lâche du lest. Mon rythme cardiaque ralentit. Je me sens bien.

– Il ne peut pas en être autrement, ma puce. Tu es… bandante.

Il reste derrière moi. Nous dansons la «déca-danse» comme chantaient Serge Gainsbourg et Jane Birkin. Même si je ne vois rien, je suis corps et âme à Romain. Notre chorégraphie est limpide et des plus complices. Osée. Sexy. Nous jouons, nous nous provoquons. Je sens le souffle chaud de l'homme que j'aime contre mon oreille. C'est sensuel et j'en suis émoustillée.

– Il y a des femmes tout autour de nous… Mais c'est toi, la plus belle.

Mon cœur a de nouveau des ratés mais ce n'est pas parce que j'appréhende. Non. Je me sens sexy et je le suis aux yeux de mon mari. Romain…

– Sarah… Tu me rends fou. Et si ça ne tenait qu'à nous...

Romain ne termine pas sa phrase. Et pourtant… Je sais ce qu'il veut dire. Tout simplement parce que je ressens la même chose. Nous sommes sur la même longueur d'onde. Je vais où il va. Il va où je vais. C'est si fort.

– Mon amour… Ne me laisse donc pas comme ça… Tu ne peux pas…

J'ai le souffle court, je suis perdue. Ma voix est aiguë, je le supplie. Je n'en peux plus.

Romain doit faire quelque chose. Mais vu que je ne suis pas en mesure de prendre l'initiative… Je préfère ne pas prendre de risque. Ce n'est pourtant pas l'envie qui me manque. Alors… Reste bien sur tes gardes, mon cœur. Parce que je suis tout à fait capable de marcher sur tes plates-bandes. Je n'ai pas dit mon dernier mot.

– Sarah… Tu es si belle. J'ai tellement envie de toi… J'en ai mal…

OH! Il vient de dire ça, carrément? NON! Je n'ai pas rêvé. Ce n'est pas le fruit de mon imagination et je n'ai pas entendu des voix, comme Jeanne d'Arc. J'ai toujours l'oreille fine. Je ne suis pas dupe.

Les mots de Romain viennent de réveiller la lionne qui sommeillait jusqu'à présent en moi.

Il n'est donc pas si sûr, ni autant maître de la situation qu'il veut le montrer. Intéressant…

Et soudain… Je réalise que ma main est libre. Il l'a lâchée. Ce qui veut dire que… qu'il me laisse la liberté de m'exprimer, de lui montrer que mon envie est égale à la sienne. J'aime ça aussi, quand j'ai la possibilité d'exhiber la bombe sexuelle qui se cache en moi. Dès lors, je ne vais pas m'en priver.

– Sarah… Ah… Sarah… Qu'est-ce que je vais faire de toi?

Romain… Mon homme… Mon époux… Et ce soir, mon partenaire libertin de jeu. Il a revêtu le costume de l'amant et dès lors, nous donnons libre cours à la sensualité et à l'énergie primaire, sexuelle que nous sécrétons. Ça promet… Je fais frotter la paume de ma main contre son sexe dur. J'aime cette sensation, donc j'en joue. Dans un autre contexte, ça choquerait puisque ça irait à l'encontre de la bienséance et de la pudeur. Ici, tant que nous restons dans l'esprit du libertinage et que nous en respectons les uses et coutumes, les possibilités que ça nous offre sont diverses et variées. À nous d'en jouer… et d'en jouir, allégrement.

– Sarah… Écoute-moi. Ouvre grandes tes oreilles… On avance...

Je suis toute ouïe. Et le message a été reçu, cinq sur cinq. La soirée ne fait que commencer… J'ai bien entendu ce que Romain vient de me murmurer à l'oreille. Par conséquent, j'en prends note et je l'applique au pied de la lettre. Je sais jouer, moi aussi!

– Sarah… Qu'est-ce qu'il te prend? Je ne t'ai rien dit.

J'ai beau avoir les yeux bandés, je lève les yeux au ciel. Et ça, il ne peut pas le voir… Je me mords la lèvre. Ah… La voix de mon homme… Elle est chaude comme le feu, elle est suave comme le musc. J'y succombe.

– Il me prend que l'on avance. A… lors… Je t'obéis, ché… ri.

Je le fais d'exprès, j'en suis parfaitement consciente. Il veut jouer à ce jeu? Très bien. On est deux. Après tout, c'est lui qui m'a posée ce bandeau sur les yeux! Je ne réponds de rien alors. C'est comme ça. Ma main est dans la sienne et je le laisse m'entraîner dans le club.

– Tu m'as l'air bien confiante, miss… On verra si tu vas rigoler longtemps… Je suis sûr que tu es excitée… C'est MOI qui décide…

Je prends un coup de chaud, tout d'un coup, un peu comme si j'avais posé mes fesses sur un radiateur brûlant. Mes tétons pointent de plus belle, et je le ressens. Trahison pectorale. Ce n'est pas juste!

– Ah! Tu vois, mon cœur? C'est MOI qui ai le dessus sur toi.

Je gémis, mais à voix basse. Rien qu'avec ses mots, il réprime toutes mes velléités, toutes mes prises d’initiative. Qu'est-ce que je peux faire, alors? Être privée de ma vue est bien plus une contrainte, un fardeau que je ne l'aurais imaginé. Oh… non!

– Je sais que tes tétons sont durs, Sarah… Je sais que tu mouilles...

Mais comment il fait ça? Il m'a seulement touchée le dos, le visage, les fesses et les mains! Est-ce qu'il a un sixième sens? Est-ce qu'il cache un cinquième as dans la poche arrière de son pantalon de costume? Moi qui croyais pouvoir rivaliser…

– Ce soir, ce sont tes cinq sens qui vont te faire jouir, a… mour.

Sa voix est mielleuse. Chaude comme le chocolat d'un moelleux. Sucrée comme la poudre blanche sur une gaufre. Grave comme la voix d'un ténor. Je fonds, je succombe. Je faiblis, je capitule. Je ne m'en tirerai pas comme ça. J'ai beau être une séductrice dans l'âme, une coquine… mes talents de tentatrice ne me sont d'aucune aide, là!

– Ton souffle est court… Tu trembles un peu… Ta voix est plus aiguë… Je sais tout ça.

J'ai l'impression de passer aux rayons X et qu'il pratique une dissection de mes désirs quand il énumère ces différents «symptômes». Je suis sa «patiente» et je meurs d'envie qu'il me guérisse de mes «maux».

– J'aimerais que tout le monde… Mon… dieu! J'avoue mes péchés!

Je connais très bien mon homme après toutes ces années. Il n'est pas capable de me résister à la longue, je le sais. Et là, tel qu'il parle… j'ai conscience des possibilités qui me sont offertes. C'est MOI qui le dessus en fin de compte! OH! Si j'avais su… Mon amour, j'arrive!

– Tes petits seins sont durs… Je résiste… mais… J'aimerais qu'on les voie...

Romain serait donc prêt à abattre l'une des cartes que nous n'avons pas encore utilisé dans notre sexualité? Hmm… Intéressant. M'exhiber… Me… dévoiler. Je n'attends que ça, à vrai dire. Romain sait que c'est mon fantasme absolu. Nous nous apprêtons à franchir le Rubicon. Ça n'appartient qu'à nous, maintenant.

– Mes petits seins… Je n'ai plus les deux piercings… Mais toi, tu es là…

Je sens son souffle sur mon oreille. Il reste à mes côtés. À chaque instant. Je suis sa chasse gardée, et, avant qu'il ne me laisse hypothétiquement entre d'autres mains, il montre bien à l’assistance qu'il m'aime passionnément et que c'est LUI, mon homme.

– Chéri… J'ai chaud, je suis bien. Tu es là, j'ai confiance en toi…

Je sens une expiration contre mon oreille. C'est comme si… Romain… était… soulagé. Les mots que je viens de prononcer… à ses yeux, je pense que c'est comme si je lui ai donné mon consentement. Il n'y a plus aucun doute possible. Nous sommes sur la même longueur d'onde. Mes petits seins lui plaisent. Je me sens… JE SUIS dévergondée.

– Sa… rah… Je vais t'enlever ton châle. Et puis… ta robe.

Je retiens mon souffle. La température monte. J'ai la tête qui tourne. Mon self-control m'a quittée depuis longtemps.

– Sarah… Tes belles petits tétines… Je veux qu'ils les voient…

Quand il parle comme ça, Romain… Je fonds. Je me rends. Je suis prête à accepter ce qu'il veut de moi. Je le veux.

– Sarah… Ils ne sont plus percés, tes tétons… Mais pour moi… C'est tout comme…

Je m'en souviens… Oh… oui. J'étais jeune. Et pourtant… j'avais déjà bien Romain dans la peau. J'étais folle de lui. Limite, il n'y avait plus aucun homme sur Terre. S'il devait rester UN SEUL homme lors d'une guerre nucléaire ou si un astéroïde nous tombait dessus, Romain serait cet homme. C'est simple! Je ne peux pas me passer de son amour, de son désir, de sa passion pour moi, de sa perversité et de son esprit joueur, coquin. De son… pénis, aussi. Non… Je ne peux tout simplement pas. Il n'y a même pas débat.

– Mon coeur… C'est un beau cadeau que tu me fais. Je veux, je veux!

– Sarah? Tu es… prête? Tu es… sûre? Souviens-toi…

– Un signe… Un bruit… Un regard… Et tu mettras un terme.

– E-xa-cte-ment. Fais-moi confiance, Sarah. Je… suis… là.

Je prends une certaine inspiration. Et j'expire. Les mots qu'il vient de me dire me libèrent considérablement, définitivement. Il garde la main sur la situation. Mon homme… Je n'ai même pas à me poser de question. Je lui fais confiance. Je n'ai pas à réfléchir. Il est là. Je peux me laisser aller. Je perds la tête, le feu me brûle. Je suis moi. SARAH.

J'ai beau avoir ce bandeau de soie devant les yeux, qui, cela dit en passant, me caresse la peau, je n'en suis pas privée de mes faits et gestes pour autant. Non… Je suis Sarah, la meilleure amie, la maîtresse, la confidente, l'épose, la bombe sexuelle, la soumise de l'homme que j'aime et que j'ai dans la peau. SA-RAH. Je suis Sarah, la femme qui se lève et qui s'endort à ses côtés. Je suis la femme avec qui il partage les repas et à qui il fait l'amour. Nous sommes deux. Nous faisons un.

J'ai connaissance, conscience des boulevards qui me sont ouverts. Je porte la main droite à la bretelle gauche de la robe. Je porte la main droite à la bretelle droite. Je sens l'armature s'abaisser lentement sur ma peau. Je ne vois rien mais ça renforce le sex-appeal que j'ai en moi. Nous prenons les rênes, chacun notre tour. Là… c'est moi. Je me sens belle, je me sens… sexy. Je ne vois rien. Mais c'est comme si je les prenais sur le fait, toutes et tous. Moi aussi, j'ai un sixième as, un cinquième as, quoi! Les bretelles glissent sur mon épiderme, elles me griffent tout doucement. La chenille… la chrysalide deviennent papillon. J'ai parfaitement conscience que je m'offre en spectacle. Je l'assume. Je n'ai même pas à me justifier! Enfin, quoi!

– Sarah… Je suis… subjugué. J'en perds mes mots. TOI.

Je veux qu'il continue. Ses mots aiguisent davantage mon appétit. Rappelez-vous! Je ne suis JA-MAIS rassasiée. Que ce soit de nourriture terrestre ou de sexe, j'ai toujours les crocs!

– Tes petits seins… Leurs aréoles brunes… Libère-les… Je veux qu'ils les voient.

J'ai beau vouloir prendre les commandes… Il n'en oublie pas son costume d'homme dominateur. Et ses mots… Ils ne me laissent pas indifférente. Que l'on voie mes petits seins… Que je m'exhibe, que je donne de ma personne… Je veux. Je veux tout ça. Oui.

– Mon coeur… Sarah… Tu es prête? Je vais… les… mettre à… nu…

Je ne retiens plus mon souffle. Je sais ce qu'il va se passer. J'ai entièrement confiance en mon mari.

– Je bande, Sarah. Tu n'imagines pas à quel point… J'aimerais te baiser…

Voilà. Voilà. Quand il dit ça, mes fantasmes les plus inavouables reprennent forme. C'est plus fort que moi. Oui… Je ne peux plus rien faire. Si ce n'est… céder et… donner naissance à ces fantasmes… L'heure est venue.

L'odeur, le goût, la musique, les hommes et les femmes… Je fais en sorte que ce soient mes alliés.

Nous continuons de marcher encore un petit peu à l'intérieur. Le volume de la musique est parfait: il n'est ni trop sourd, ni trop bruyant. On peut l'écouter tout en continuant de parler ou… de coquiner, pour ceux et celles qui ont plus d'expérience dans le libertinage et/ou qui ont leurs habitudes ici. Nous… Nous poursuivons notre tour du propriétaire. Je fais confiance à mon homme, les yeux fermés, pendant qu'il m'entraîne encore et toujours. Ma main est dans la sienne. Ainsi, je sais sans l'ombre d'un doute que tout se passera bien pour notre toute première véritable expérience libertine.

– Chérie… Nous sommes bientôt arrivés à notre table…

Je prends un coup de chaud, tout d'un coup. Mon ventre, mon estomac se réveillent. J'avoue que j'ai faim. Ma respiration est courte… et rapprochée. Mon bas-ventre me picote et mon anus est de plus en plus dilaté. Si Romain voulait me sodomiser à un moment ou à un autre, il n'aurait AU-CUNE difficulté. Minute… À quoi je pense, là? Mes fantasmes qui reviennent à la surface… Ah la la… Quand je les ai dans la tête, je ne les ai pas ailleurs! Nous marchons. Et la musique, les échanges, les rires, les murmures qui me parviennent n'arrangent rien à l'affaire.

– Sarah… Je sais à quoi tu penses… Sois patiente…

Voir les commentaires

1 2 > >>