Plaisir d'écrire

*Il y a beaucoup de monde ce soir

Car c'est le soir où tous les amours naissent,

Il me semble t'avoir vue quelques fois

Mais je ne te connais pas assez bien, mais si toi...

Si nous sommes de chaque côté de la salle,

Nous aurons peut-être la chance de partager une danse lors du bal.

*C'est tout d'abord un jeu de regards,

Ensuite... Ensuite, je m'approche de toi,

L'amour nait comme par hasard,

Ne pars plus jamais...

J'ai envie de te connaître mieux.

*Tu t'es faite belle pour danser peut-être avec moi,

Tu rêves d'une rencontre,

Tu as été amoureuse quelques fois,

Je veux passer ma main dans tes cheveux bruns, brillants,

Tu as été amoureuse, mais c'était avant,

Le bleu de tes yeux me dira la vérité.

*C'est tout d'abord un jeu de regards,

Ensuite... Ensuite, je m'approche de toi,

L'amour nait comme par hasard,

Ne pars plus jamais...

J'ai envie de te connaître mieux.

*C'est tout d'abord un jeu de regards,

Ensuite... Ensuite, je m'approche de toi,

L'amour nait comme par hasard,

Ne pars plus jamais...

Ne pars plus jamais...

*Tu m'as délaissé, abandonné, quitté,

Je me retrouve seul, sans ton amour...

Tu étais chaque jour ma fierté,

A chaque lever du jour,

Je me réveillais tout en douceur,

Mes yeux ne voyant que toi en premier,

Tu posais ta main, comptais chaque battement de mon cœur

Puis enfin déposais sur mes lèvres un baiser;

Sans hésiter, j'avance et ouvre la porte

Pour m'asseoir au bar des Amours mortes.

*J'avais pour habitude de te composer des poèmes,

De t'inviter à boire un verre;

Pour déclarer mon amour à celle que j'aime,

Je ne voulais que ton amour, pas la guerre,

Tu étais la première à passer ta commande

Et je m’exécutais ensuite,

D'accord: tu m'as quitté, mais je me demande,

Me demande si je t'ai bien séduite...

Sans hésiter, j'avance et ouvre la porte

Pour m'asseoir au bar des Amours mortes.

*Mes souvenirs sont pourtant intacts:

J'étais à tes genoux, et j'ouvrais mon cahier

De poèmes, je lisais mes poèmes de toi avec tact,

Poèmes te parlant d'amour, d'honneur, de fierté,

Les larmes prenaient leur source de tes yeux

Et pour te calmer, ton verre de jus d'orange

Rétablissait tout contact amoureux,

Je lisais mes vers d'amour, et fixais tes yeux d'ange;

Sans hésiter, j'avance et ouvre la porte

Pour m'asseoir au bar des Amours mortes.

*Je te propose un voyage à travers le temps

Pour que toi et moi, nous côtoyons les hommes

Et les femmes, ainsi que tous les amants,

Tout amour provient de la foudre, d'une flamme,

Corinne apprend l'Art d'aimer par son Ovide,

Verlaine veut reconquérir Mathilde,

Viens! Buvons les paroles des Alcools d'Apollinaire,

Jeanne use de son charme sur Baudelaire;

Sans hésiter, j'avance et ouvre la porte

Pour m'asseoir au bar des Amours mortes.

*Je prends place à l'intérieur du bar,

Mes yeux ne voient que des beautés, seules,

Bien que je ne sois plus trop bavard,

Le cœur est encore et toujours en deuil,

Je me contente de commander

Une bière, un whisky, une vodka, un verre de vin,

Quoi qu'il en soit, quelque chose pour me décoincer

Pour que mes yeux se fixent dans les siens;

Sans hésiter, j'avance et ouvre la porte

Pour m'asseoir au bar des Amours mortes.

*Je ne suis pas le seul à essayer de trouver

La porte de sortie du célibat;

Mon ami Pétrarque a perdu Laure jeune: il l'aimait

Comme Eluard et Gala, ou Aragon et Elsa,

Je n'ai pas connu Dante et sa Béatrice,

Ni Ronsard et ses Hélène, Cassandre ou Marie,

Je me souviendrai toujours de la cicatrice:

Restes de l'amour de ma mère: une femme de ma vie;

Sans hésiter, j'avance et ouvre la porte

Pour m'asseoir au bar des Amours mortes.

*Toutes les femmes, malchanceuses en amour,

Se dirigent vers les poètes maudits

Et se joignent à des êtres sourds

Car l'amour a détruit leurs vies,

Nous autres, poètes tourmentés,

Nous distillons nos doutes dans l'alcool,

L'espoir d'être; un jour exaucés;

Rend notre imagination encore plus folle;

Sans hésiter, j'avance et ouvre la porte

Pour m'asseoir au bar des Amours mortes.

*Orphée accorde sa lyre et console Eurydice,

Achille est guéri par l'amour de Briséis;

Je ne suis pas des amours de ce siècle,

Loins sont de moi Hector et Andromaque,

Mes différents verres d'alcool diminuent à vue d’œil;

Les racines de Tristan entrelacent celles d'Iseult,

Le sang de Roméo coagule avec celui de Juliette,

Est-ce désespoir, jalousie ou orgueil?

Sans hésiter, j'avance et ouvre la porte

Pour m'asseoir au bar des Amours mortes.

*Roméo et Juliette n'ont rien à envier,

Rien à envier à Pyrame et Thisbé,

Seuls le fer, le sang et la mort sont communs;

J'apprécie cet assortiment des parfums,

Parfums que les femmes ont déposé à leurs cous

Mon imaginaire amoureux devient fou

Et engage le dialogue avec ma soupirante:

Peut-être une nouvelle idylle en attente...

Sans hésiter, j'avance et ouvre la porte

Pour m'asseoir au bar des Amours mortes.

*Elle se lève de sa chaise,

S'approche de moi, et effleure mes lèvres,

A mon tour, je l'embrasse...

C'est comme dans l'un de mes rêves...

Je me sens l'égal de Pygmalion,

Découvrant les miracles, les facultés

De l'amour naissant, de la séduction;

Je te découvre, toi, ma muse, ma Galatée...

Chérie, donne-moi ta main et accompagne mon pas:

Le bar des Amours mortes n'est plus qu'un lointain trépas.

*Tu mihi sola places...

Demain, je te verrai,

Demain, je te sourirai,

Demain, je te ferai la bise,

Demain, ce sera toi...

*Tu mihi sola places...

Tu auras choisi cette tenue-là,

Ce soutien-gorge, ce chemisier,

Ce jean qui t'ira à merveille,

Ces chaussures cacheront tes jolis pieds...

*Tu mihi sola places...

Tu feras tomber ces feuilles,

Comme par hasard,

Tu me frôleras,

Comme par hasard...

*Tu mihi sola places...

Comme un volcan qui entre en éruption,

Je choisirai ce moment, ce moment fatidique,

Comme une rivière qui quitte son lit,

Je trouverai suffisamment de courage pour oser...

*Tu mihi sola places...

Quelques boutons noirs de ton manteau de velours

Seront déboutonnés;

Moi seul le remarquerai,

Tu me demanderas; je dirai que c'est l'amour...

*Que c'est l'amour qui m'enivre,

Comme quelqu'un en compagnie de son verre d'alcool,

Tu mihi sola places...

(Tu es la seule qui me plaise...)

Je veux enfin un duel avec toi...

*Pourtant, je m'étais protégé

Face aux flèches irréversibles de l'amour,

Je ne voulais plus aimer... à jamais,

Elle me fait comprendre que c'est à notre tour.

*Je la connais depuis peu

Mais elle, elle semble me connaître depuis longtemps,

Elle me fait des signes silencieux:

Elle sait ce que je ressens.

*Je n'ai toujours été qu'un poète,

Qu'un amoureux maudit,

Peut-être n'est-elle pas non plus parfaite...

Rien n'est dit.

*Elle s'assied le plus loin possible

Et s'arrange pour que je la remarque,

Sera t-elle si irrésistible?

Voudra t-elle vraiment que je craque?

*Ses regards malicieux me mystifient:

Je capitule: c'est moi qu'elle a choisi...

*Le temps passe

Et pourtant... Elle ne fait pas le premier pas,

Désire t-elle que je trépasse?

Je ne le sais pas.

*Un petit mot, accompagné d'un cœur rouge,

Parvient à la table où je suis...

Pendant que je le découvre, son teint devient rouge

Car je prends connaissance de ce qu'elle m'a écrit.

*Son corps se raidit: elle a peur,

Peur que je n'ai pas envie d'elle,

Je n'étais pas, ne suis pas, et ne serai pas le bourreau de son coeur,

Je ne veux qu'elle...

*Ce n'est pas écrit dans les livres,

L'amour que l'on doit porter,

Je l'aime et je l'aimerai selon notre désir,

L'amour qu'elle me portera: je le lui porterai.

*L'horloge résonne, et pendant quelques secondes,

Elle s'avance, rougit: à quoi dois-je m'attendre?

*Tu as les larmes aux yeux

Et je peux comprendre pourquoi,

Nous ne sommes que tous les deux,

Tu rêvais depuis longtemps,

Depuis toujours même,

De ce moment.

*Tu te caches quelque part,

Peut-être n'importe où,

Nous deux, tous seuls, ce soir,

Sûrement n'importe où,

Tu n'as pas le droit de m'échapper,

Dis-moi tout...

*Ne retiens pas tes larmes,

Laisse-les couler sur ton visage,

Tu es tout simplement heureuse,

Mes doigts sages

Les sécheront une fois l'amour enfui.

*Tu as le sourire aux lèvres,

Que ce soit n'importe où,

C'est peut-être le début d'un long rêve,

Tu es bénie des dieux

Parce que c'est à moi qu'ils t'ont amené,

Je suis un homme amoureux.

*Tu te caches quelque part,

Peut-être n'importe où,

Nous deux, tous seuls, ce soir,

Sûrement n'importe où,

Tu n'as pas le droit de m'échapper,

Dis-moi tout...

*Ne retiens pas tes larmes,

Laisse-les couler sur ton visage,

Tu es tout simplement heureuse,

Mes doigts sages

Les sécheront une fois l'amour enfui.

*Toi, tu es tout simplement heureuse,

Mes doigts sages sècheront tes larmes une fois l'amour enfui,

Tu es une femme amoureuse,

Rien ne peut le contredire,

C'est écrit

Que toi, tu es tout simplement heureuse.

Tu es tout simplement heureuse.

Je pars à ta découverte,

Je ne varierai plus d'un iota,

Tu ne m'as pas conduit à ma perte,

Tu m'as juste pointé du doigt;

Je me déclare ville ouverte.

Mêler le vrai au faux

Et te voir perplexe-

Rien qu'à la force de mes mots-

Le problème ne serait pas complexe

Si l'on avait su que ce serait tout de suite beau.

À trop jouer avec le feu,

Nous pourrions gâcher cet amour naissant,

Nous sommes à mile lieux

De ce que nous étions avant;

Nous sommes amoureux.

Les choses n'en sont pourtant pas si évidentes,

Tu aimerais toujours sourire,

Il t'a rendue différente

Et quand un homme t'a mise dans sa ligne de mire

Te voilà méfiante.

Il s'est passé quelque chose de décisif

Quand je t'ai élevée "déesse de mon lit",

Un parfum capiteux et incisif

A tout fait et tout dit,

Tu as mis mes nerfs à vif.

Le monde est à nous,

Je suis devenu fou,

Il me tarde de découvrir ton amour et ton goût.

*Toi qui es la plus belle parmi nous tous,

Tu m'es malheureusement inaccessible;

Toi qui es brune, blonde ou rousse,

Quelque chose entre nous est impossible.

*J'ai beau tout vouloir bien faire,

Il est évident que je n'ai rien pour te satisfaire

Et ça me fait mal parce que tu es celle que je veux:

La femme dont je suis tombé amoureux.

*On se croise tous les jours

Et pourtant, l'alchimie ne se fait pas,

Au nom de mon amour,

Je fais le voeu d'être un jour à tes côtés,

Ils disent que tout être recherche sa moitié,

Moi, je n'ai pas encore trouvé la mienne.

*Tu détournes toujours le sujet

Et je ne sais pas comment faire du tout

Pour te surprendre; toi qui es ma moitié;

Je t'en supplie; mon amour; apprivoise-moi.

*J'ai beau tout vouloir bien faire,

Il est évident que je n'ai rien pour te satisfaire

Et ça me fait mal parce que tu es celle que je veux:

La femme dont je suis tombé amoureux.

*On se croise tous les jours

Et pourtant, l'alchimie ne se fait pas,

Au nom de mon amour,

Je fais le voeu d'être un jour à tes côtés,

Ils disent que tout être recherche sa moitié,

Moi, je n'ai pas encore trouvé la mienne.

*Elle porte deux ailes blanches

Sur ses jolies épaules,

Tombée du ciel, elle est un ange

Et j'aimerais beaucoup la connaître.

*Je crois dans un premier temps

Que je me trompe et que je suis seul,

Nos regards se croisant,

Elle m'invite à venir la rejoindre.

*Mon cœur maintes et maintes fois blessé,

Ça ne peut pas être la réalité,

Mon cœur maintes et maintes fois blessé,

Cet ange de l'amour est en train de me tenter...

*Elle me tend la main

Et j'y dépose un baiser,

Mes lèvres sur sa peau,

Elle est une femme à aimer,

Une femme qui a souffert

Et qui a besoin d'être rassurée.

*Je serai; dans un premier temps;

Rien de plus qu'un ami,

Il est peut-être trop tôt pour être son prince charmant

Mais elle m'invite à venir la rejoindre.

*Mon cœur maintes et maintes fois blessé,

Ça ne peut pas être la réalité,

Mon cœur maintes et maintes blessé,

Cette beauté est en train de me tenter...

*Je crois dans un premier temps

Que je ne serai rien de plus qu'un ami,

Mon cœur maintes et maintes fois blessé,

Ça ne peut pas être la réalité,

Mon cœur maintes et maintes fois blessé,

Mon cœur maintes et maintes fois blessé,

Ça ne peut pas être la réalité,

Son cœur maintes et maintes fois trompé,

Cette beauté est en train de me tenter...

Oui cette femme est en train de me faire succomber...